Les Inrockuptibles

Les années 70 sont propice aux magazines de rock : Rolling Stone Magazine, Rock & Folk, Cream...Ces journaux représentaient l'audace et la révolte de leur époque, la lutte contre l’embourgeoisement. Mais avec la création de MTV et le développement des radios dans les années 80, on reproche à ces derniers de s'essouffler. Ils perdent leur esprit rebelle et leurs chiffres d'affaire baissent de plus en plus. C'est à cette période, en 1986, que va être crée Les Inrockuptibles. Ce magazine va essayer de représenter le rock sous un angle inédit : celui de la sobriété.

I. L'histoire des Inrockuptibles

Le magazine Les Inrockuptibles est crée en 1986 par  Christian Fevret, un étudiant en droit qui travaillait comme critique musical à Versailles, et Serge Kaganski, étudiant en science-politique vivant à Los Angeles. Ils publient leur premier exemplaire en mars 1986, sans même posséder de lieu propre. Il décide d'appeler leur magazine Les Inrockuptibles, néologisme tiré du mot « les Incorruptibles », qui créer un jeux de mot avec le mot rock. Le niveau de distribution reste faible jusqu'au numéro 12, publié durant l'été 1988. Après celui là le nombre de page augmente et les sujets vont se diversifier. De plus deux éléments capitaux renforcent l’équipe, qui ressemble enfin à une rédaction : Renaud Monfourny et Eric Mulet, deux photographes qui procurent aux Inrocks son esthétique forte. Les ventes vont enfin décoller.  La troupe investit un studio, travail ses interviews et continue de faire partager ses découvertes.

Durant la première phase de son existence, le magazine s'appuie sur un réseau de distribution parallèle qui implique des associations culturelles et des disquaires. En 1995, la revue change une nouvelle fois de format et de style et devient hebdomadaire à l'instar de son concurrent Technikart. Le magazine se veut alors généraliste culturel, traitant de musique, cinéma, littérature, société,télévision,etc. Régulièrement des compilations CD sont incluses au magazine.

Mais le grand changement des Inrockuptibles prend jour en mars 2006, lorsque le magazine inaugure une nouvelle formule voulue plus vivante. Un nouveau sous-titre « Le news culturel » remplace l'ancien « Culture, télé, société ». Le magazine se veut dès lors plus tournée vers l'actualité et la politique plutôt que de rester concentrer sur la musique et le cinéma. La nouvelle stratégie repose sur un constat selon lequel les trentenaires ne liraient plus les magazines d'actualité hebdomadaires traditionnels (Le Point, Le Nouvel Observateur, etc.), ce qui représenterait une opportunité commerciale. Pour ce changement, la rédaction dirigée par Bernard Zekri emploie de nouveaux journalistes et collabore notamment avec Arnaud Aubron de Rue89. Ce changement fut très critiqué, et ne feras pas augmenter les ventes. En mars 2010, son fondateur Christian Fevret quitte Les Inrockuptibles.  « Vingt-quatre ans après avoir fondé, Les Inrockuptibles avec quelques amis, c'est avec une émotion toute particulière que j'ai décidé, en accord avec Matthieu Pigasse, de quitter le journal pour me consacrer à des projets personnels. Nous avons toujours voulu que Les Inrocks soit en mouvement permanent, réfractaire au sur-place et aux institutions, fidèle à son esprit d'insoumission, en quête de nouveauté et tourné vers l'avenir. Nous avons réussi. ». Dans la même période  le banquier d'affaires, vice-président Europe de la Banque Lazard, Matthieu Pigasse rachète le magazine. En 2012 Audrey Pulvar travaille 6 mois en tant que directrice de la rédaction. Son poste fera polémique du à son mariage avec le ministre Arnaud Montebourg posant la question de l'indépendance de la rédaction du magazine. Quelques journalistes démissionnent, Audrey Pulvar suivra peut après. Son départ serais probablement causé par des désaccord avec le propriétaire des Inrockuptibles, Matthieu Pigasse, notamment sur les questions budgétaires.

Titre

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

Les Inrocks

39473

41755

41256

40156

40534

46332

58882

II. La composition du magazine

Les Inrockuptibles attendront un certain niveau de popularité grâce à leur principe de base. Un graphique et un traitement sobre. En effet à leur début leur magazine est uniquement composé de très longs entretiens. Ils vont employer qu'un seul photographe. Pour accompagner les articles les photos sont sobres et le plus souvent en noir et blanc. Ils n'interviewent que leurs idoles, par exemple Leonard Cohen ou

...