Le Survenant
Note de Recherches : Le Survenant. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mrpolito • 2 Mai 2015 • 547 Mots (3 Pages) • 751 Vues
Tout d'abord, le Survenant qui est d'un naturel nomade semble laisser entrevoir des émotions que l'on pourrait rattacher à la sédentarité. Lorsqu'il se laisse guider par le courant de, il laisse paraître des émotions : « Le Grand-dieu-des-routes renifla d'émotions. Quelque chose de grand et de nostalgique à la fois, quelque chose qu'il n'avait jamais ressenti auparavant remuait en lui, qu'il eût aimé partager, même dans le silence. » (P 63-64). Les émotions qui se dégagent du Survenant sont nouvelles pour lui et ne correspondent pas à son passé de nomade. Son envie de les partager avec certaines personnes qui lui sont proches démontre que son côté sédentaire commence à s'ancrer en lui. C'est l'aspect que l'homme appartient à un territoire autant que ce territoire lui appartient met en avant la sédentarité du Survenant. De plus, les qualités, qui sont attribués au Survenant tout au long du récit, pour ses dons au travail manuel accentue sa sédentarité.il est décrit comme « un habille artisan de cinq ou six métiers » (P 56) et qui possède « une main adroite à façonner de fins ouvrages » (P59). C'est presque une éloge qui est fait sur ses dons qui vont jusqu'à donner de l'admiration du père Beauchemin et la jalousie du reste du village qui aurait bien voulu l'accueillir. Le don du Survenant pour le travail agricole et plus généralement manuel ne cesse d'être mis en avant durant tout le récit. Cet éloge démontre un penchant que l'on pourrait associer à la vie sédentaire, mais qu'il a acquis grâce à une vie antérieure de nomade. Ce qui laisse penser que le Survenant pourrait largement remplir les fonctions d'une personne sédentaire travaillant la terre. Il est aussi de temps en temps comparé, par le père Didace, à lui-même, se retrouvant dans le survenant comme à sa jeunesse. Pour finir, le Survenant reste pendant une année complète chez les Beauchemin. Quoiqu'il se passe, le Survenant finit toujours par revenir vers la maison des Beauchemin. « Soudain la jeune femme sursauta : un homme s'avançait dans le sentier. C'était le Survenant » (P 123). Dans ce passage le Survenant avait pour mission d'aller acheter des outils à Montréal au lieu de cela il préféra se souler à Sorel comme si il ne voulait pas quitter le Chenal du Moine. Ce qui est intéressant c'est que malgré qu'il n'est pas rempli sa mission et qu'il est complètement ivre, il n'hésite pas à revenir chez « lui » (maison des Beauchemin). Cette scène démontre le penchant pour la vie sédentaire qu'il commence à vivre, car peu de nomades seraient retournés ivres là où ils sont accueillis et encore moins s'en souvenir.
Pour conclure, on peut affirmer que la vie sédentaire est idéalisée. Simplement, car le survenant passe d'une attitude nomade à une attitude sédentaire (en ressentant des émotions que l’on qualifiera de sédentaires ou des qualités qu’il possède) et que la sédentarité est omniprésente dans cet ouvrage (toute l’histoire se passe dans le coin du Chenal du Moine). À la fin de cette œuvre, le Survenant quitte la maison des Beauchemin pour retrouver sa vie nomade qu'il avait mise de côté. Vu qu’il ne dit ni au revoir et ni adieu à ces proches, on peut supposer qu’il reviendra un jour
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