Le Hockey Chez Les Jeunes
Mémoire : Le Hockey Chez Les Jeunes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar marco007 • 11 Mai 2015 • 1 285 Mots (6 Pages) • 894 Vues
Il est 6h00 dimanche matin. A l'extérieur, une neige légère tombe lentement du ciel. C'est beau...mais je préférerais retourner au chaud sous la grosse "doudou" qui m'attend dans mon lit encore défait. Je regarde mes enfants discuter du match qu'il vont jouer dans une heure tout en avalant leur petit-déjeuner à toute vitesse, et je me dis qu'au moins, ce n'est pas une corvée pour eux de se lever si tôt chaque fin de semaine pour aller jouer au hockey. Ils aiment jouer, ils aiment leurs coéquipiers et ils s'amusent tout en faisant un excellent exercice. Pour eux, le hockey, comme pour la plupart des jeunes, c'est un simple jeu.
A l'aréna, encore ce froid qui me saisit, tandis que l'horloge indique un gros 6h45 sous le tableau indicateur. Des parents sont déjà assis et discutent, un café à la main. Je vais les rejoindre, un pli du drap encore imprégné sur mon visage. "Salut tout le monde! Pourquoi faut-il que les novices jouent et s'entraînent si tôt la fin de semaine?" Je leur lance cette question presqu'à chaque fois que je les rencontre. Nous sommes tous d'accord là-dessus, c'est tôt.! Puis, un monsieur que je ne connais pas me répond.
"Faut faire des sacrifices si on veut que ça rapporte plus tard". Ayoye! Il m'aurait lancé un café chaud en plein visage que je n'aurais pas éprouvé un plus grand malaise. Malheureusement, cette phrase reflète bien ce que tente de dénoncer l'Association canadienne de hockey dans ses nouveaux messages publicitaires. La campagne intitulée "Relaxe ce n'est qu'un jeu" tente de sensibiliser les gens pour mettre fin à la pression exagérée que les parents exercent sur les jeunes joueurs et joueuses de hockey.
"Les parents ont été identifiés comme l'un des facteurs pouvant rendre le sport agréable pour les enfants, mais la pression des parents est aussi l'un des facteurs qui poussent les jeunes à abandonner", a déclaré Sheldon Lanchbery, président du conseil d'administration de l'ACH.
C'est complètement fou mais il faut avouer que plusieurs parents ne sont là que dans l'espoir de voir leur enfant jouer dans la Ligue nationale et ce qui fait peur, c'est qu'ils sont prêts à tout pour voir leur rêve se réaliser. "Plusieurs parents font du "lobbying" auprès des entraîneurs et des dirigeants du hockey mineur", me confie un entraîneur au hockey mineur depuis plusieurs années. "Les papas ou les mamans me téléphonent régulièrement, me vantent les mérites de leur jeune et dans certains cas, ils vont jusqu'à dénigrer des coéquipiers qui luttent pour un même poste! Ça vole bas", conclut-il.
Le match commence. Les jeunes se lancent tous à la poursuite de la rondelle pendant que les entraîneurs crient les directives et appellent les changements. Les parents encouragent leur équipe respective. Non loin de notre groupe, un papa s'approche de la rampe et parle à son fils défenseur. "N'oublie pas de dégager ta zone quand tu as la rondelle, regarde en arrière, patine, et fais ceci, fais cela...". Je perds un peu le discours, mais à l'aide de grand gestes, le papa s'assure que son fils a compris. Le petit regarde son papa, ses grands yeux reflètent une certaine tension à travers la grille. Il hoche de la tête, sans doute un peu confus.
Le jeu reprend, la rondelle arrive devant lui, le jeune cafouille, l'attaquant adverse s'échappe et marque. Notre petit défenseur retourne au banc, l'air penaud tandis que son papa crie : "Ce n'est pas du tout ce que je t'ai dit de faire". Nous sommes quelques parents à l'entendre et nous nous regardons, mal à l'aise. C'est aberrant. Toutefois, personne n'ose rien dire. Ce papa répétera sans doute ce manège toute la saison. Son fils, probablement las de se faire critiquer et ne sachant plus où donner de la tête, finira par abandonner. "L'enfant veut bien écouter son entraîneur qui lui donne de bons conseils, mais il
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