L'œuvre de Racine
Thèse : L'œuvre de Racine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 20 Novembre 2013 • Thèse • 1 006 Mots (5 Pages) • 1 096 Vues
Hippolyte part après avoir promis à Aricie de l’épouser hors de la ville. Thésée commence à avoir des doutes sur la culpabilité de son fils, mais la nouvelle de sa mort, causée par un monstre marin, survient. Après avoir chassé Œnone qui, de désespoir, s’est jetée dans les flots, Phèdre révèle la vérité à Thésée ; ayant pris auparavant du poison, elle meurt.
Analyse de l'œuvre[modifier | modifier le code]
L’œuvre de Racine s’inscrit dans le genre tragique. Le personnage de Phèdre inspire crainte et pitié. Elle est issue du Classicisme.
Contexte historique[modifier | modifier le code]
Phèdre est la dernière tragédie profane de Racine avant un long silence de douze ans au cours duquel il se consacrera au service du roi et à la religion. Une nouvelle fois, il choisit un sujet déjà traité par les poètes tragiques grecs et romains.
Phèdre, créée le 1er janvier 1677 sous le titre Phèdre et Hippolyte sur la scène de l'Hôtel de Bourgogne, a subi la concurrence d'une autre Phèdre et Hippolyte due à Nicolas Pradon, et créée deux jours plus tard sur la scène du théâtre de l'Hôtel Guénégaud. La confrontation tourna immédiatement à l'avantage de Racine, et la pièce de Pradon fut oubliée au bout de quelques mois, mais ce fut l'occasion d'une querelle littéraire qui, elle-même, déboucha sur l’Affaire des sonnets. En France le sujet avait été traité déjà plusieurs fois, en particulier par Robert Garnier, auteur d'un Hippolyte un siècle plus tôt, puis par Gabriel Gilbert qui avait écrit un Hypolite ou le garçon insensible (1647).
Sources[modifier | modifier le code]
Dans la préface de 1677, Racine évoque ses sources, et principalement le poète grec Euripide (484-406 av. J.-C.), qui dans sa tragédie Hippolyte porte-couronne (428 av. J.-C.) avait traité le mythe de Phèdre après l’avoir traité dans Hippolyte voilé aujourd’hui perdu. Dans la pièce conservée, le héros est poursuivi par la déesse de l'amour, Aphrodite, qui dès les premiers vers clame sa fureur d'être délaissée par le jeune homme au profit d'Artémis. Dans Phèdre, Vénus s'acharne contre la famille de la reine dont l'ancêtre, le Soleil, avait révélé les amours coupables de la déesse et de Mars. La fatalité prend ainsi la forme de cette haine implacable attachée à toute la descendance du Soleil.
Sénèque, philosophe et poète romain du premier siècle après J.-C., est également l'auteur d’une Phèdre. Le récit de Théramène, dans toute son horreur, doit beaucoup à cette source sur laquelle Racine insiste moins. Les ravages de la passion comme maladie de l'âme, ont été également explorés par les Anciens. Citons encore les Héroïdes d’Ovide, et l’Énéide de Virgile, en particulier Les Amours de Didon et Énée.
Réception[modifier | modifier le code]
Tout dans Phèdre a été célébré : la construction tragique, la profondeur des personnages, la richesse de la versification et l’interprétation du rôle-titre par la Champmeslé. Contrairement à Euripide dans Hippolyte porte-couronne, Racine fait mourir Phèdre à la fin de la pièce, sur scène : elle a donc eu le temps d’apprendre la mort d’Hippolyte. Le personnage de Phèdre est l’un des plus remarquables des tragédies de Racine. Elle est à la fois victime de ses pulsions et coupable du malheur des autres, tout en aspirant à préserver toute son innocence.
Certains vers sont devenus des classiques. On a tellement célébré la musicalité de l’alexandrin « la fille de Minos et de Pasiphaé
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