Les activités nautiques

Introduction

Le travail présenté traitera sur le thème des activités aquatiques. Avant de développer mon travail, nous définirons ce qu’est la notion d’activité aquatique.

Aujourd’hui nous pouvons définir les activités nautiques comme un ensemble de pratique qui peut aller sur le champ ludique, comme des jeux avec ou sans accessoires ou engins (toboggan, canon à eau, piscine à vague). Une activité de baignade, lorsque ces équipements et matériels définis précédemment ne sont pas utilisés. C’est une activité pouvant se pratiquer à faible ou grande profondeur, sur un plan d’eau aménagé et réglementairement autorisé dans un cadre public ou privé. Une activité de natation, il y a activité de natation lorsque cette activité concerne notamment les animations spécifiques (du bébé nageur ... à la gymnastique aquatique), les entraînements sportifs et l’enseignement de la natation. Cette activité est encadrée par un éducateur sportif tel que défini à l’article 43 de la loi n° 84610 du 17 juillet 1984 modifiée. Toutes ces activités se font entre deux eaux, mais nous pouvons aussi rencontrés des activités subaquatique (plongée en scaphandre autonome, apnée libre, chasse sous marine…) ou bien les activité de nautisme (la voile, kite-surf, canoë-kayak…).

Ici, nous nous intéresserons tout particulièrement aux activités de natation.

À travers le travail de recherche, nous avons pu constater une évolution de la notion d’activité de natation.

En effet, « qu’est ce que le nageur ? Un coureur qui a changé de terrain. Entre la course et la nage. Il n’y a qu’une différence d’éléments. Aristote les considérait comme deux exercices de la même famille, où plutôt comme un seul et même exercice, exigeant une grande souplesse de nerfs et de muscles. » (Guillaume DEEPING 1878, Merveilles de la force et de l’adresse, Paris, Hachette, p196). Nous pouvons constater que la natation est intimement liée à l’athlétisme, que seul l’élément change et que même pour Aristote l’athlétisme et la natation était de la même famille.

En 1909, pour Henry CLARAMONT dans son Livre des sports athlétiques et des jeux de plein air (Paris, Roger et Cie, p230), nager c’est « savoir flotter est l’essentiel ; le mouvement des bras et des jambes se greffera ensuite par ce premier modus vivendi ». Nous pouvons donc voir que la natation c’est l’association d’une flottaison couplée à une locomotion des membres inférieurs et supérieurs. On ne compare plus la natation avec l’athlétisme.

Voir même considérer la natation par la suite comme plus bénéfique que l’athlétisme. « Très souvent, en effet, on accole athlétisme et natation, et on les appelle « sports de base » ce qui est assez expressif (…) La natation qui, à la longue, dote ses adeptes d’une plastique admirable, laquelle nul n’atteindra jamais par la seule pratique de l’athlétisme, a contre elle qu’elle nécessite un entraînement acharné. » (Jean DAUVEN 1942, Le sport, que sais-je ?, Presses universitaires de France, p67).

Nous pouvons donc voir que durant la période fin 19ème siècle – jusqu’au régime de Vichy que la représentation de la natation en France a évolué.

Cette recherche déterminera l’évolution de la place de la natation en France ainsi que la pratique de cette activité en EPS.

Le travail comportera 4 parties. La première partie présentera les articles de recherches permettant de définir le cadre théorique de cette recherche. Ensuite, nous ferons une analyse des archives fournies et trouvées afin de temporaliser et étoffer ce travail de recherche. Suivie d’une comparaison des documents présentés auparavant. In fine, une présentation d’un argumentaire en corrélation avec le travail fourni.

I. Cadre théorique

1. Première fiche de lecture

Titre : Natation et méthode naturelle

Auteur : Thierry Terret : est un historien français né en 1963, spécialiste de l'histoire du sport. Il est nommé recteur de l’académie de la Réunion en janvier 2013. Agrégé d'EPS (promotion 1987), il est l'auteur d'une thèse de doctorat sur la natation soutenu en 1992. De 2003 à 2012, il est professeur à l'université Claude Bernard Lyon 1 et directeur du centre de recherche et d'innovation sur le sport (CRIS). Directeur de collection dans plusieurs maisons d'édition, président de l'International Society for the History of Physical Education and Sport, il est l'auteur d'une centaine de publications dans les principales revues de sciences du sport, et directeur, auteur ou coauteur d'une trentaine d'ouvrages. Il est reconnu comme l’un des principaux leadeurs de la discipline.

Maison d’édition : EDP Sciences - Movement & Sport Sciences 2006/3 - no 59

Pages : 83 à 98

Résumé : Georges Hébert, l’inventeur de la « méthode naturelle » d’éducation physique, développe ses premières propositions avant la Première Guerre mondiale pour achever son œuvre à la fin des années 1950. Dans sa version la plus rationnelle, cette méthode repose sur l’utilisation de dix grandes familles motrices dont « Nager » fait partie. Elle est même la seule à faire l’objet d’un ouvrage spécifique dès 1913. Et quand, à partir de 1936, Georges Hébert s’attelle à la rédaction monumentale de son Education physique, virile et morale par la méthode naturelle qui lui prendra 20 ans, le cinquième et dernier volume, paru post mortem en 1959, concerne exclusivement la natation.

Il apparaît alors possible de procéder à une triple lecture diachronique, comparative et synchronique des propositions de Georges Hébert à un demi-siècle d’intervalle. D’une part, il convient de s’interroger sur la pérennité mais aussi les mutations sensibles d’un modèle pédagogique chez l’auteur. Ensuite, il s’agit de montrer que la natation possède une place spécifique dans la méthode naturelle en ce qu’elle est pensée à elle seule comme un résumé de ce que doivent être toutes les autres familles. Enfin, en comparant les propositions d’Hébert avec l’état de la réflexion sur l’apprentissage de la natation sur ces deux périodes, il est possible de juger de leur caractère innovant ou obsolète.

Mots-clefs : histoire, natation, Georges Hébert, méthode naturelle.

Analyse

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