L'épreuve de culture générale

1. L’épreuve de culture générale – qu’est-ce que c’est ?

L’épreuve de culture générale, ou d’ordre général, n’est pas une épreuve de spécialistes. D’après cette définition, elle ne nécessite aucun savoir particulier. A priori, l’épreuve peut donc paraître très libre et ne requérir aucun travail spécifique. En réalité, il ne faut surtout pas la prendre pour une épreuve de « n’importe quoi » (type « la poire »), même si parfois la formulation du sujet peut paraître surprenante (« dire non », « l’âge »), ni pour une épreuve qui poserait de simples questions d’actualité. Au contraire, il faut entendre sa désignation au sens littéral. « Générale », l’épreuve l’est non parce qu’elle ne sollicite aucun savoir spécifique mais plutôt parce qu’elle porte sur tous les savoirs sans aucune exclusion a priori. « Culturelle », l’épreuve l’est en ce qu’elle est avant tout une épreuve de sciences humaines et demande donc de comprendre et traiter un problème qui n’est, justement, jamais une simple question d’actualité, mais qui traverse l’histoire, l’histoire des idées, l’histoire de l’art, l’histoire des sciences, etc., et qui, pour être compris, traité et résolu, nécessite de solliciter cette culture.

Qu’est-ce qu’une dissertation ?

L’important est d’abord de retenir que la dissertation de culture générale est, à part entière, une dissertation. Qu’est-ce qu’une dissertation ? C’est un exercice dans lequel on vous demande d’apporter une réponse argumentée et informée à une question posée. Il y a donc deux exigences fondamentales. D’abord, il faut comprendre en quoi le sujet qui vous a été posé fait problème. Ensuite, il faut construire une réponse qui soit une argumentation, une démonstration. Bien entendu cet exercice ne peut être réussi en l’absence de contenu, mais il faut toutefois noter que c’est aussi (plus que le commentaire sans doute) un exercice très formel, pour lequel il faut respecter un certain nombre de passages obligés. La dissertation de culture générale n’échappe bien sûr pas à cesexigences formelles et devra donc s’y conformer.

On peut résumer ces contraintes en trois moments

1. D’abord, le problème doit être vu et traité grâce à un questionnement sémantique et analytique des termes du sujet. Cela signifie, tout simplement, qu’on ne pourra, pour répondre au sujet, faire l’économie d’une analyse de ses termes et d’une détermination de leur sens précis, qui ne saurait aller de soi.

2. la structure du plan devra permettre, d’une part de confronter différentes hypothèses, d’autre part de dérouler une argumentation solide, rigoureuse et cohérente, dans laquelle chacun des moments constitue une suite logique du moment précédent.

3. l’argumentation ne devra jamais consister uniquement à égrener des idées non justifiées, ne devra pas non plus rester purement descriptive, mais devra au contraire s’appuyer sur une analyse précise des concepts en présence.

Je développerai ces points au cours de la suite de l’ouvrage, mais il importe de noter dès à présent le travail et l’effort

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