L'OM est-il surcoté

En ce début de saison, l'OM renverse tout sur son passage en Ligue 1. Au bout de six journées, les Marseillais comptent six victoires et tous les compteurs sont au vert. Plus grands nombre de tirs (98), meilleur total de centres (123), meilleure défense (1 but encaissé) : l'OM truste la première place de presque tous les classements de la L1. Seule son attaque (9 buts) pourrait être plus efficace. Ces statistiques traduisent la forte supériorité actuelle des Marseillais en championnat. Elles prouvent également que l'OM n'a volé aucune de ses six victoires... Je pense que ce départ ne s'apparente pas à un feu de paille car Elie Baup s'est efforcé de construire sur du solide.

Le collectif passe bien avant les individualités. Et les ego sont mis de côté. Les joueurs ont compris le message. La preuve ? Personne n'entend Loïc Rémy se plaindre. Et pourtant l'international tricolore a laissé sa place de titulaire à la pointe de l'attaque marseillaise à André-Pierre Gignac, méconnaissable par rapport aux deux dernières saisons. En fin psychologue, Baup a su relancer APG et le mettre dans les meilleures conditions pour réussir. Avec deux buteurs de haut niveau, l'OM peut viser loin.

Cette concurrence montre également que la profondeur de banc existe à Marseille. Face à Evian, la sortie sur blessure de Kassim Abdallah n'a pas empêché l'OM de s'imposer. Son équilibre a été préservé car plusieurs joueurs ont su mettre leur polyvalence au service du collectif. Charles Kabore a joué arrière droit tandis que Rod Fanni continue d'assurer un intérim de haut niveau dans l'axe de la défense marseillaise en attendant le retour de Souleymane Diawara.

OUI, L’OM EST SURCOTE

Par Martin Mosnier

Marseille ogre de la Ligue 1 ? Six victoires en six matches, c'est un constat irréfutable. Mais penchons-nous sur l'identité des victimes de l'OM depuis le début de saison : Marseille a pris le meilleur sur les actuels 14e, 16e, 17e, 18e et 19e de Ligue 1. J'ai connu tableau de chasse plus effrayant. Dans le détail, ça donne : Sochaux qui a attendu cinq matches pour prendre un point, Montpellier et son attaque qui jouent à l'envers depuis août, Rennes en pleine crise de confiance, Nancy qui fait du Nancy et Evian qui a déjà limogé son entraineur.

Reste le 5e, Reims, battu lors de la première journée. Croquer un promu lors de la journée d'ouverture, pas besoin d'être un champion en puissance pour signer tel "exploit". Dans le détail, l'OM en a bavé face à ces équipes en mal de confiance. Hormis une première période maîtrisée et vraiment impressionnante à Marcel-Picot, les Phocéens ne m'ont jamais impressionné dans le jeu et il a fallu, par exemple, un grand Mandanda face à Evian dimanche (1-0). Les scores étriqués en attestent. S'ils sont tout en haut du classement, c'est avant tout une question de mental et de réussite : le déclic du changement de coach, le cercle vertueux de la victoire et la confiance qui l'escorte.

Pour moi, Marseille est au cœur d'un cycle qui, par définition, n'est pas éternel. Aucune équipe ne tient dix mois sur ses ressources mentales. Pour être champion,

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