Gestion D'un Club De Sport

INTRODUCTION :

L’offre de biens et de services sportifs s’est accrue de façon importante depuis un peu plus de cinquante ans. On assiste à une augmentation du nombre de pratiquants et de la fréquence de la pratique, conjuguée à la multiplication des activités sportives et de loisirs. Tous ceux-ci ont donné naissance à un marché au sens sociologique et économique du terme. Le public des sports et des loisirs s’est étendu à des catégories sociales qui pratiquaient peu jusque-là : les femmes, les jeunes, les seniors et les classes moyennes.

Selon le récent rapport Deloitte de 2008 portant sur le marché européen du fitness, ce sport urbain par excellence continue sa progression et sa mutation.

Les Français, à la recherche de plus de bien être, de santé et de relaxation, continuent à fréquenter les salles de sport et de remise en forme aux activités toujours plus variées. Si les raisons inhérentes à la santé expliquent en partie ce développement, des facteurs socio-économiques comme l’accroissement de la population senior ou le plus grand nombre de femmes pratiquant le sport influent positivement sur les chiffres. Les chiffres de l’année 2008 ont été dopés par un premier semestre à forte croissance.

Etudiante en master1 Comptabilité, contrôle, Audit, à la Faculté de Finance Banque Comptabilité de Lille2, j’ai été emmené à réaliser un projet dont l’objectif premier est de mettre en relation le domaine de la gestion et celui du sport.

L’analyse qui suit, met en exergue les modalités de gestion comptable et financière d’un club de remise en forme.

Dans un premier temps, l’accent sera mis sur le sport et son impact économique, ensuite dans un second temps le dossier s’étalera sur le monde du fitness (sport pratiqué durant toute cette année universitaire) pour finir sur les modalités de gestion comptable et financière d’un club de remise en forme.

I. LE SPORT : MOTEUR DE L’ECONOMIE

1. Le sport

a. Définition du sport

b. Bref historique du sport en France

On s'accorde à dire que le sport est aujourd'hui un phénomène de masse, présent à tous les échelons de la vie sociale, qu'on le pratique en amateur ou bien que l'on consomme comme un spectacle le sport professionnel de haut niveau. Pourtant, ses premiers pas furent difficiles avant que le vélo et le football ne contribuent à le populariser. L'étude des archives nous apprend qu'il y a cent ans 2 à 3% des Français pratiquaient un sport (souvent la gymnastique) tandis qu'aujourd'hui les sondages révèlent de plus de 80% des 15-75 ans ont une activité sportive. Le phénomène sportif est devenu un des traits caractéristiques du XXe siècle, au même titre que les médias, le signe de son entrée dans une société de consommation.

Il est important de signifier que la bataille entre sport professionnel et sport amateur reste vive en France. On a attendra les années 1990 et la professionnalisation des Jeux olympiques en 1992 et du sport symbole de l'amateurisme, le rugby en 1995 pour voir ce débat vieux d'un siècle prendre fin dans l'Hexagone. La professionnalisation du sport français est toujours en cours avec l'adoption de ce statut par le handball, le basket-ball ou le volley-ball dans les années 1990. Le média qui s'impose durant cette période est la télévision. Football, rugby et cyclisme restent longtemps les plus diffusés, mais depuis le début des années 1980, des sports comme le tennis ou le sport automobile profitent également de nombreuses heures d'antenne. La multiplication des chaînes et la création de chaînes thématiques permettent désormais la diffusion de très nombreuses disciplines.

En un siècle, le sport, né d'initiatives individuelles avant de devenir enjeu politique, passe du statut de partenaire associatif de la Nation à celui de délégataire de service public de l'Etat. Dans le même temps il passe d'un contrôle a posteriori sur l'usage des fonds publics qui lui sont octroyés à un contrôle a priori qui s'exerce jusque dans ses propres statuts à travers des dispositions statutaires obligatoires. Cependant la pression réelle de celui-ci reste bien fonction de la capacité de chaque discipline à s'autogérer, l'Etat intervenant surtout en situation de carence. En décentralisant les lieux de financements et de décisions la réforme territoriale qui se dessine ne sera pas sans répercussions sur son fonctionnement actuel très pyramidal. La tenue d'assises avec les représentants des collectivités territoriales qui ont réuni plus de 500 congressistes en novembre 2012 à Lyon est révélateur des incertitudes ressenties. L'histoire du sport en France est en quelque sorte une saga qui continue de s'écrire au quotidien.

2. Impact économique du sport dans l’économie

Le poids économique du sport dans l'économie française est évalué à 1,73 % du PIB, soit 27,4 milliards d'euros. Les origines de ce poids sont diverses mais les principales sont :

a. Le marché du sport en France :

Les organisations sportives susceptibles de répondre à la complexité de la demande sont extrêmement diverses.

L’organisation du sport en France occupe actuellement une place spécifique en Europe parce qu’elle repose sur un système dans lequel les organisations publiques sont prépondérantes. Elle se segmente en trois secteurs, aux missions et aux modes d’organisation relativement différents :

• le secteur sportif privé non marchand qui sont entre autres les associations non déclarées, associations déclarées, associations déclarées et non agrées, associations agrées, associations affiliées à une fédération (scolaire, universitaire…),

• le secteur sportif privé marchand comprend une grande diversité d’entreprises aussi bien individuelles, que multi personnelle (société à responsabilité limitée et la société anonyme, groupes d’intérêts économiques ou publics). Ces organisations peuvent avoir soit une activité principale spécifiquement orientée vers la prestation de services sportifs, la production de biens sportifs ou le conseil, soit une activité principale « non sportive », mais utilisant l’activité sportive comme produit

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