De football parmi l'élite
Étude de cas : De football parmi l'élite. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar alexbb55 • 23 Décembre 2013 • Étude de cas • 1 341 Mots (6 Pages) • 736 Vues
Introduction
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Le sujet que nous abordons dans cette
thèse provient d'une interrogation, d'une
question simple posée par le regard géog
raphique à propos d'un sport professionnel
envers lequel nous exprimons une certaine
affection : pour quelles raisons les villes
françaises n’ont-elles qu’un seul club
de football parmi l'élite? Interrogation
a priori
insignifiante, sans intérêt pour le grand
public ou le milieu du football lui-même
mais question qui a ouvert des perspectives de recherches insoupçonnées.
L'observation est là : la région parisienne
, malgré ses neuf millions d’habitants, ne
possède qu’un seul club en première
division. Au même moment, Londres en
contient sept, Athènes neuf, Moscou cinq,
Lisbonne quatre. En 1996, à l’occasion de
la victoire du Paris Saint-Germain en Coup
e d’Europe des vainqueurs de Coupes, les
médias ont souligné cette caractéristique p
arisienne et, par extension, française. Le
journal
Le Monde
a ironisé sur la situation sportive en écrivant que “
la ville qui compte
au monde le plus de théâtres par habitant n’est
pas encore tout à fait sûre d’aimer le football
”
et précisé que Vienne - le Rapid de Vienne
était opposé au PSG - comptait trois clubs
en division 1 et cinq à l’étage infé
rieur pour une population de 1,5 million
d’habitants
1
. L'hebdomadaire
France-Football
constatait simplement que “
Paris est la
seule grande capitale qui ne compte qu’un seul club en division 1
”
2
.
Plus qu'une anecdote sportive, le fait a
pparaît beaucoup plus structurel car, non
seulement les autres grandes villes françaises
suivent un modèle identique, mais sa
permanence historique l'inscrit dans la du
rée du territoire. Cette réflexion initiale
projette le football français sur la scè
ne internationale, dans une comparaison
européenne qui opère un changement d'échelle sportif. Dans cette perspective, la
localisation furtivement aperçue laisse prés
ager un football français développant sa
structure singulière à laquelle sa géographi
e n’échappe pas. Car, ce simple regard sur
la distribution spatiale entraîne des questi
ons multiples : quelles sont les raisons de
cette singularité qui, à l'heure de l'inté
gration européenne, propose une structure
originale? Quelles en sont les implications
, les traductions dans le fonctionnement
même du système sportif français? L’intérê
t strictement personnel porté au football
s’ouvre sur une réelle thématique géographique.
D’une socio-géographie du football à des logiques spatiales
L'interrogation, le questionnement, l'expe
ctative ont abouti progressivement à une
réflexion sur le rôle de la géographie et
de l'analyse spatiale devant un phénomène
que certains considèrent comme un fait
de civilisation, une forme de culture
populaire à part entière. Devant l'extraord
inaire développement et la vaste diffusion
de ce spectacle sportif, le géographe se trouve de prime abord désemparé.
L'universalité, la popularité, la domination
sans partage du football dans la culture
sportive lui procure le qualificatif d'ac
tivité somme toute banale, insérée dans
l'univers du quotidien, sur laquelle, en raiso
n de son évidence, on ne s'interroge pas.
Notre première constatation, presque anecdo
tique, a permis de franchir le pas,
d'envisager, sous l'angle de l'espace, le pl
us populaire des sports. Nous immergeant
1
HOPQUIN B. (1996), “Paris reste le parent pauvre de l’Europe du football”,
Le Monde
,
...