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La valse mécanique - Court-Métrage, Julien Dykmans

Commentaire d'oeuvre : La valse mécanique - Court-Métrage, Julien Dykmans. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  28 Février 2017  •  Commentaire d'oeuvre  •  662 Mots (3 Pages)  •  762 Vues

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La valse mécanique est un dessin d’animation de cinq minutes du réalisateur belge Julien Dykmans. Le court-métrage a été entièrement réalisé par lui, il a simplement fait appel à un compositeur pour la musique.

On observe dans ce film l’évolution de pantins dans une société d’hypercontrôle. On constate un conditionnement et un endoctrinement des individus. Ce sont en effet des produits manufacturés, donc fabriqués à échelle industrielle, pantins de bois dont chacun des membres est contrôlé par une ficelle. Ils sont de couleur terne, une corde condamne leur bouche, les privant ainsi de la parole. Ils sont donc tous identiques, dépourvus de créativité et d’individualité. Ils sont privés de toute liberté, ne peuvent s’exprimer ni communiquer entre eux. C’est un monde dans lequel la collectivité l’emporte sur les libertés individuelles. Des ficelles relient les individus à un point inconnu, symbole du pouvoir exercé sur les individus, pouvoir invisible et oublié.

La musique est récurrente, c’est une valse qui se répète sans cesse de manière mécanique, de la même façon que les faits et gestes des personnages. Au tout début du film un métronome en arrière plan bat la pulsation, comme s’il rythmait la vie du protagoniste. Celui-ci bat d’ailleurs la pulsation avec sa tête durant ses déplacements. La musique agit comme un décompte du temps jusqu’à la répétition de la routine.

Ces sombres caractéristiques ne poussent pourtant personne, dans la première partie du court-métrage à se révolter pour sortir de cette routine austère à laquelle ils sont rattachés. On peut supposer qu’ils se sentent en sécurité ou du moins qu’ils n’imaginent même pas une autre vie que celle qu’ils ont toujours vécu. Ils sont conditionnés et on été fabriqués ainsi.

Seuls quelques artistes de rue diffèrent du reste de la population. On les voit pour la première fois à l’arrivée dans le métro. Ils chantent et dansent, libérés de l’entrave que sont les ficelles pour leurs congénères. Ils sont habillés de couleurs chaudes, ont le teint vif et la joie de vivre émane de chacun d’entre eux, ce qui se démarque de l’univers qui les entoure. Ce sont probablement ce qu’on appellerait aujourd’hui des SDF ou « sans domicile fixe ». Ils jouissent donc de la liberté à défaut de jouir du confort et de la sécurité. Ils expriment leur sentiments et l’image qu’ils dégagent leur est propre, ce n’est pas celle imposée par le régime.

Cet univers est donc totalitaire dans la mesure où tout le monde fait comme tout le monde en obéissant à l’ordre établi. C’est dans une certaine mesure une peinture de notre société qui présente une routine austère dont nous sommes prisonniers. Le film nous amène à nous poser la question suivante : Qui tient les ficelles ? Il nous invite à réfléchir. Peut-être créons nous nous même les limites de notre liberté. À la fin du court-métrage, les ficelles sont enfin brisées. On comprend alors qu’il suffit d’une prise de conscience et d’un effort de volonté pour détruire ces limites. Mais est-ce si simple lorsque l’on a toujours vécu sous les mêmes contraintes ? Ces pantins ne les voient-ils pas comme vitales ? On constate que lorsque l’un deux brise ses chaînes, la scène est tourné au ralenti. Son visage reste de marbre mais la musique accentue

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