Goodbye Bafana
Dissertation : Goodbye Bafana. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar giggsinho • 31 Août 2022 • Dissertation • 887 Mots (4 Pages) • 425 Vues
Goodbye Bafana
Dans le film "Goodbye Bafana", nous avons un témoignage du gardien de prison, James Grégory, chargé de surveiller les visites et les lettres de Nelson Mandela, prisonnier. James Grégory qui a connu une forte amitié avec un garçon noir et qui respecte la culture africaine, découvre avec horreur la cruauté et les manipulations des blancs et du gouvernement sud-africain envers les noirs considérés comme des hommes inférieurs. Il se révèle humain, il n'hésite pas à prendre des risques pour sa carrière personnelle et professionnelle dans le monde du racisme en protégeant Nelson Mandela, grand défenseur pour la liberté et l'égalité de tout le monde, noir et blanc.
D’un autre côté, nous avons la vie de prisonnier de Nelson Mandela qui passa presque 30 ans en prison pour avoir combattu l’apartheid en Afrique du Sud. L’apartheid étant une politique gouvernementale de développement séparé affectant des critères raciaux ou ethniques. Dans le film, nous avons la vie de Mandela à travers l’histoire et l’évolution de James Gregory et même les conditions de détention du leader politique ne font pas l'objet de grands développements, se limitant aux peu crédibles scènes de parloir, à quelques promenades, puis à une résidence surveillée dont on ne nous montre que les intérieurs cosys. Bille August, le réalisateur du film se concentre sur la vie privée du gardien, ponctuée par de nombreux déménagements et de menaces grandissantes au fil de l'évolution de ses opinions. Ainsi, dans le film, nous avons un portrait de Mandela à peine défini avec des idées étant réduites à des extraits de « liberté » cités à plusieurs reprises, notamment comme message de fin du film.
Pour moi, les scènes de l'apartheid montrées dans le film sont choquantes, elles suscitent en nous beaucoup de réflexions sur l'humanité, les couleurs des personnes. Ce qui m’a le plus surpris c’est le fait que les blancs d’Afrique du Sud traitent les noirs de terroristes et dans le film il y a une scène où James Gregory se réjouit de devoir surveiller Nelson Mandela qui est selon lui le terroriste le plus dangereux du pays. J’ai vu le film de nombreuses fois mais pour moi le plus étonnant, c’est que le film s’étale sur trois décennies, de la première rencontre des deux hommes en 1968 à la libération de Mandela en 1990, et que le réalisateur fait une ellipse sur les six premiers mois entre Gregory et Mandela tant et si bien que quand le spectateur les retrouve, le gardien a déjà évolué dans le camp de Mandela sans que le moindre changement n’ait été montré à l’écran. Je pense que film aurait gagné à développer les entrevues entre Gregory et Mandela afin de donner plus de matières aux changements qui s’opèrent dans la tête du gardien. Mais au lieu de cela, le réalisateur nous accorde une grande place à la vie de famille du gardien et peu de place pour l’émotion et d’autres éléments narratifs déterminants.
Dans ce film, de nombreuses scènes sont à garder car elles reflètent les horreurs de cette triste période et je pense que de ce côté-là, le film est bien fait et que l’apartheid est bien mis en œuvre. On en apprend un peu plus sur la vie de Mandela bien que le personnage principal soit Gregory, mais pour moi, il faut simplement retenir le fait que Mandela a fait 27 ans de prison pour défendre les droits des noirs vis-à-vis des blancs. Je vais garder également le fait que certains blancs n’étaient pas d’accord avec le gouvernement sud-africain mais qu’ils étaient trop peu nombreux à l’époque et que c’est pour cela qu’un homme a passé un tiers de sa vie derrière les barreaux. Je pense qu’il est nécessaire de comprendre que le film met en œuvre certaines partie de l’apartheid et que la cruauté de cette période était tout autre. Ce qui est intéressant aussi, c’est qu’au contact de Mandela, Gregory commence à questionner le système de l’apartheid et devient progressivement le défenseur d’une Afrique du Sud libre et démocratique.
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