La danse au cinéma
Étude de cas : La danse au cinéma. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 6 Juin 2012 • Étude de cas • 2 233 Mots (9 Pages) • 1 634 Vues
Depuis quelques années, la danse est un thème récurrent au cinéma : de plus en plus de films sur le thème de la danse sont destinés au grand public. Mais si les films sur la danse sont maintenant démocratisés , nous allons voir que cela n'a pas toujours été le cas . Nous verrons aussi quelles sont les particularités des films sur la danse par rapport à de la danse sur scène et quels ont été les problèmes rencontrés .
Afin de mieux comprendre ce devoir, j'ai mis en annexe un dossier de Patrick Schupp qui explique de façon très détaillée l'histoire de la danse au cinéma . En effet , je pense qu'il est intéressant de pouvoir se reporter à l'histoire de la danse au cinéma pour mieux éclairer ce devoir. Cela dit, je considère que cela ne fait pas parti de mon travail de recherche de faire tout un historique de la danse au cinéma, ce qui explique sa place en annexe et évite une introduction non-nécessaire de 5 pages à mon devoir.
En se basant sur l'historique de l'apparition de la danse au cinéma , nous pouvons classer les films portant sur la danse en deux types. Mais d'abord, il faut remarquer que la danse et le cinéma sont en perpétuelle concurrence d'où le besoin dans certains films de prouver soit la domination du cinéma sur la danse soit l'inverse .
Le premier type de film qui découle de cette historique est le film qui intègre la danse comme divertissement, le film de danse par un cinéaste. C'est le cas le plus courant et cet usage s'est largement répandu depuis des années. C'est donc un film avec une histoire où la danse sert essentiellement de divertissement ou de trame à l'histoire. L'artistique est donc au service du cinéma , d'un scénario : c'est le cas où le cinéma veut dominer la danse. On peut citer de nombreux films hollywoodiens qui ont pour thème la danse en tant que « divertissement » : Moulin Rouge , Dirty dancing et bien d'autres encore . Ce genre de film est tout public et fait de la danse un objet compréhensible de tous, dénué d’expressivité et de sens, au service de l’esthétique.
Le deuxième type de film est ce que l'on peut appeler les films de « professionnels », les films de chorégraphes : ces films tentent de prouver la domination de la danse sur le cinéma . Ici , la démarche du chorégraphe est de permettre à la danse de trouver de nouveaux espaces pour s’agrandir à travers le cinéma . En fait , ces films élargissent le champs de travail de la danse , la danse peut se faire en extérieur et les outils techniques sont plus nombreux . Il faut savoir que ces films montrent d'abord le travail d'un chorégraphe , en général il n'y a pas d'histoire ou très peu et le film se focalise vraiment sur la danse . Les plans et le montage sont entierement au service de la danse , ce qui fait de ces films un genre à part dans tout le cinéma .
C'est ce type de film que nous allons prendre pour exemple dans tout ce devoir et en particulier un film de ce type : La Plainte de l’impératrice de Pina Bausch .
Comme je l'ai dit précédemment l’œuvre que j'ai choisi est La Plainte de l’impératrice,
de Pina Bausch . Je vais expliquer pourquoi mon choix s'est porté sur cette œuvre et la présenter .
Lorsque j'ai découvert les différents types de film sur la danse, j'ai tout de suite saisit l’intérêt d'étudier un film de danse réalisé par un professionnel .
En effet , les films où la danse est juste un divertissement ne présentent pas d’intérêt particulier pour le milieu de la Danse en lui-même dans la mesure où la recherche chorégraphique et le message du corps sont quelque peu oubliés . Il était donc naturel de choisir un film réalisé par un chorégraphe . Or , le plus connu est La Plainte de l’impératrice de Pina Bausch . Pina Bausch est une chorégraphe et danseuse allemande très célèbre en danse contemporaine et la démarche de cette chorégraphe pour ce film est particulièrement intéressante dans la mesure où cette œuvre permet une réelle étude de la danse au cinéma : ses limites et ses progrès possibles à travers le cinéma .
Ainsi , La Plainte de l'impératrice est un film sans trame historique qui veut donner à la danse une nouvelle facette grâce aux avantages du cinéma . En effet, le cinéma permet de tourner en extérieur. Elle peut donc grâce au cinéma passer d'une chorégraphie sur une scène restreinte à des chorégraphies dans l'immensité qu'offre la nature . Ce film est donc l'aboutissement d'un réel travail sur le mouvement , elle met en avant la difficulté de l’effort , de la lutte face aux problèmes auxquels nous sommes confrontés. Elle met en scène les aspirations de l'homme en les magnifiant et travaille sur la place de la scène dans la danse . Pina Bausch n'est pas tombé dans la facilité de créer un film de danse divertissant mais réalise ici un essai de danse au cinéma . C'est un véritable travail de recherche sur la façon dont le cinéma pourrait élargir les horizons de la danse, elle se sert des moyens techniques du cinéma pour mettre en valeur les qualités chorégraphiques de la danse et de ses danseurs sans pour autant « truquer » leur performance .
Finalement, se demande si la danse au cinéma est une nouvelle danse différente de la danse « de scène » ? Ou plus globalement, le cinéma offre-t-il une nouvelle vision de la danse différente de celle de la danse sur scène ?
Nous répondrons à cette problématique en étudiant la danse dans les différents types de film mais nous nous attarderons sur la vision de la danse au cinéma dans le film de Pina Bausch puisque c'est dans ce cas que l'étude prend vraiment de l’intérêt . Enfin , nous verrons l'avis de Gilles Deleuze sur la danse et le cinéma .
Dans les films de danse réalisés par des cinéastes, la danse prend une autre vision que celle de la danse sur scène . En effet , à la base, la danse est un art de réflexion et de questionnement sur soi et le monde et lorsque nous assistons à une spectacle, plusieurs visions et interprétations s'offre à nous , nous sommes libres de choisir la façon dont on perçoit la danse . Mais ,dans ces films , la part d'expression personnelle est amoindrie voire même inexistante : l’œil du spectateur est dirigé , les images sont expliquées
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