Étude du poème Harmonie Du Soir de Baudelaire
Mémoire : Étude du poème Harmonie Du Soir de Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 28 Juin 2012 • 787 Mots (4 Pages) • 4 506 Vues
Harmonie du soir
Introduction
Auteur du XIXème siècle, influencé par les Romantiques et les Parnassiens, Charles Baudelaire publie en 185 puis en 1861 Les Fleurs du Mal, recueil de poème en 6 sections. Il y évoque ses souvenirs de voyage, et bien d’autres thèmes qui le feront être condamné. « Harmonie du soir » figure dans la première partie du recueil, intitulée « Spleen et Idéal ». Le poème fait partie du cycle de l'amour : c'est l'avant-dernier poème consacré à Mme de Sabatier. Le texte se présente sous forme d'un pantoum : d'origine indienne, ce dernier est composé d'une suite de quatrains et organise le retour de certains vers d'une strophe à l'autre. Baudelaire y rêve un paradis qu'il nomme « idéal » et qu'il prolonge en complainte mélancolique.
I. La souffrance du poète
1. Souffrance amoureuse
Voc affectif « valse »v.4, « langoureux »v.4 : femme aimée et disparue, univers amoureux, répétition « cœur »v.6-9-10-13 et l’emploi de « tendre »v.10-13 : vulnérabilité, cœur fragile, délicat mais aussi rassurant ; diérèse « vi/olon » : déchirement affectif par la musique ; assonance en i « afflige »v.6, « fige »v.12 : appuyer l’acuité (sensibilité) de la souffrance.
2. Angoisse et spleen
Amplification « néant vaste et noir »v10-13 : peur des ténèbres et hantise du vide conjuguées ; métaphore de la noyade et du sang « le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige »v.12 : dissolution du soleil couchant (anéantissement) et sang symbolisant la couleur rouge et le soleil couchant arrêt cardiaque, la mort
II. Ambiguïté de cette souffrance
1. Ambivalence du souvenir
Voc relatif au souvenir « vestige »v.14 : trace du passé précieuse mais infime, « recueillir »v.14 : rassembler avec un soin religieux, l’évocation de l’ « ostensoir »v.16 : référence à l’hostie, pouvoir de résurrection du souvenir ; dernier vers : éternité du souvenir dérobé au temps
2. Souffrance et volupté sont indissociables
Souffrance et volupté étroitement mêlées « langoureux vertiges » v.4-7 : à la fois malaise et volupté ; émotions esthétiques (musique du violon, contemplation du ciel) liées à un sentiment de tristesse ; termes antithétiques « triste et beau »v.8 ; chiasme « valse mélancolique et langoureux vertige »v.7 : relation de cause à effet valse-vertige et alliance de mots « mélancolique et langoureux » ; fluidité musicale de la valse rendue par l’allitération des liquide (l et r).
III. Sublimation de la souffrance
1. Métamorphose par la poésie
Correspondances : tourbillon de la valse « les sons et les parfums tournent dans l’air »v.3 : jeu d’échanges entre les sensations olfactives, visuelles et auditives ; la valse « mélancolique » : le poète prend conscience de sa propre tristesse ; malaise de l’auteur dans la comparaison subjective aux vers 6-9 et dans la vision du soleil ; l’atmosphère nocturne ne révèle au poète ses sentiments ; forme du pantoum : rimes
...