Étude d'un article sur le bonheur
Mémoire : Étude d'un article sur le bonheur. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar SnolWel • 3 Janvier 2014 • 2 100 Mots (9 Pages) • 1 469 Vues
« Le bonheur éternel – tout comme la jeunesse, l’amour, la santé etc. - n’existant pas on dit qu’il est des journées réussies mais plus rarement des vies réussies. » Cette citation de Jean-François Dortier et de Renaud Persiaux provient de l’article « les lois du bonheur » dans le magazine Sciences Humaines. Jean-François Dortier est un sociologue, fondateur du magazine Sciences Humaines, il édite par ailleurs dans ce magazine ainsi que dans le magazine le Cercle Psy. Il est l’auteur de très nombreux articles de vulgarisation scientifique comme la philosophie, l’histoire des idées, la sociologie… Il a également publié plusieurs ouvrages comme Les sciences humaines. Panorama des sciences, L'homme, cet étrange animal. Aux origines du langage, de la culture, de la pensée (en 2012). Renaud Persiaux est un éditeur des Sciences Humaines. Leur citation nous amène à vérifier si certains des auteurs s’accordent à dire qu’elle est vraie et ainsi nous verrons leur propre conception du bonheur. D’une part, nous commenterons cette citation en nous appuyant sur des textes d’auteurs tels que Germaine de Staël, Voltaire, Jean-Jacques Rousseau, Blaise Pascal et Alain, d’autre part nous apprécierons cette conception du bonheur en donnant notre avis.
Tout d’abord, nous allons commentez cette citation grâce aux auteurs qui ont vécus du XVIIème au XXème siècle. Pour Blaise Pascal, le divertissement est un obstacle au bonheur, pour Mme de Staël et Alain, ce sont les passions qui constituent cet obstacle. Par contre, Voltaire et Rousseau s’accordent à dire que le bonheur est lié à la nature, qu’on peut l’atteindre en travaillant la terre et en étant indépendant, sans s’occuper de son voisin.
Se divertir c’est s’occuper pour ne pas penser à sa condition humaine. Le divertissement détourne de l’essentiel et empêche l’Homme de voir qui il est, selon Blaise Pascal. Ce dernier est un écrivain du XVIIème siècle et son plus grand ouvrage est Pensées (publication posthume en 1670). Dans cet ouvrage Pascal parle du divertissement comme un obstacle au bonheur.
L’Homme est malheureux par nature. La condition humaine selon Pascal est tragique, par conséquent, l’Homme ne peut pas lutter contre sa condition mortelle. Pascal dit : « Mais quand j’ai pensé de plus près et qu’après avoir trouvé la cause de tous nos malheurs j’ai voulu en découvrir les raison(s), j’ai trouvé qu’il y en a une bien effective qui consiste dans le malheur naturel de notre condition faible et mortelle et si misérable que rien ne peut nous consoler lorsque nous y pensons de près. » (Ligne 10 à 13). L’Homme est condamné à mourir, il est faible comme un roseau de part sa maladie et misérable devant les choses qui le dépasse intellectuellement, humainement.
L’homme ne peut pas être seul, il a sans cesse besoin d’agitation et de bruit. « Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer au repos dans une chambre » (Ligne 4 à 5). Le divertissement le distrait des choses plus importantes et l’empêche de penser à ce qu’il est. De là provient donc son malheur.
Dans ce texte Pascal adopte une démarche très scientifique, il observe le monde et les Hommes. Il remarque l’agitation (qu’il nomme divertissement) et en recherche les causes. Cette cause est le refus des Hommes de considérer ce qu’ils sont, c’est-à-dire des êtres faibles, mortels et misérables. Blaise Pascal considère donc qu’on peut réussir sa vie si le divertissement est proscris de notre mode de vie.
En revanche, Mme de Staël et Alain prônent, eux, un bonheur sans passions. Germaine de Staël est une écrivaine du XVIIIème –XIXème siècle qui, exilée en Suisse, aide de nombreux auteurs comme Benjamin Constant. Elle a écrit Corinne ou l’Italie en 1807 lors d’un voyage en Italie et De l’Allemagne en 1813 alors qu’elle se trouvait en Allemagne. L’ouvrage qui nous intéresse le plus est De l’influence des passions sur le bonheur de l’individu et des nations en 1796. Dans ce traité argumentatif elle observe deux types de passion : « les bonnes » comme l’amitié et celles qui sont destructrices et aliénantes. Mme de Staël observe dans l’extrait étudié un schéma de Thèse/Antithèse/Synthèse qui lui permet de donner la parole à ses opposants afin de mieux réfuter leurs arguments. Alain est un philosophe du XXème siècle qui dès l’enfance avait sa propre conception de la philosophie. Professeur et éveilleur d’esprit à Rouen puis à Paris, il écrit de nombreux essais comme Propos sur le bonheur (publié en 1907). Dans cet ouvrage il explique comment les passions peuvent entraver notre jugement et comment elles peuvent nous rendre malheureux.
Mme de Staël admet qu’il existe des passions bienfaisantes. En effet : « les passions permettent les plus belles actions, des découvertes sublimes, des sentiments généreux. » (Ligne 4 à 6). Les passions permettent à l’Homme d’accéder à un rang supérieur ; quand les Hommes ont un projet et qu’ils veulent le réaliser avec passion, ils vont tout faire pour y arriver. Ils montrent donc de la détermination.
Mme de Staël commence à donner un inconvénient de la passion. « L’Homme alors, emporté par quelque chose de plus puissant que lui, use sa vie » (Ligne 7). La passion domine l’Homme.
Mme de Staël réfute qu’il peut exister un bonheur avec des passions. « Tout ce qu’il faut de mouvement à la vie sociale, tout l’élan nécessaire à la vertu existerait sans ce mobil destructeur. » (Ligne 15 à 17). Les passions détruisent. Les Hommes peuvent construire de grandes choses sans les passions.
D’après Alain, les passions entraînent le désespoir. « Il constate d’abord qu’il n’apprend pas vite, que les idées restent dans le brouillard et que la pensées des auteurs reste dans le papier au lieu de venir à lui ; alors il s’attriste sur les difficultés de l’examen et sur ses propres aptitudes » (Ligne 9 à 11). Le candidat doute de lui, de ses aptitudes. Il n’est pas prêt pour l’examen qu’il accuse d’être trop difficile.
Les passions déforment notre jugement. « Un homme qui est bien en colère se joue à lui-même une tragédie bien frappante, vivement éclairée, où il se représente tous les torts de son ennemi, ses ruses, ses préparations, ses mépris, ses projets pour l’avenir ; tout est interpréter selon la colère et la colère en est augmentée » (Ligne 39 à 42). La colère chez l’Homme entraîne
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