Symposium sentimental
Lettre type : Symposium sentimental. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sss123456789 • 9 Novembre 2014 • Lettre type • 807 Mots (4 Pages) • 535 Vues
Colloque sentimental
Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux formes ont tout à l'heure passé.
Leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles,
Et l'on entend à peine leurs paroles.
Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux spectres ont évoqué le passé.
- Te souvient-il de notre extase ancienne?
- Pourquoi voulez-vous donc qu'il m'en souvienne?
- Ton coeur bat-il toujours à mon seul nom?
Toujours vois-tu mon âme en rêve? - Non.
Ah ! les beaux jours de bonheur indicible
Où nous joignions nos bouches ! - C'est possible.
- Qu'il était bleu, le ciel, et grand, l'espoir !
- L'espoir a fui, vaincu, vers le ciel noir.
Tels ils marchaient dans les avoines folles,
Et la nuit seule entendit leurs paroles.
Verlaine
Les fêtes galantes
Annonce des axes
Etude
I. L’histoire d’une rencontre
Le poème est constitué de trois strophes initiales de narration et de une strophe finale de narration après le dialogue.
1. Le décor symbolique
- Ces strophes de narrations encadrent donc le poème de façon dissymétrique. Les distiques sont unis par les rimes (plates = monotonie, tristesse) AABBAA…
- Le dialogue est encadré par les rimes AA et BB (décor). Ce cadre est connoté par la tristesse, le froid, l’abandon. (vers 1) « vieux, solitaire, glacé » => cela retrace la mort et la souffrance.
- Verlaine est hanté par les fantômes et il se sent abandonné « avoine folle »
- La répétition du vers 1 au vers 5 est l’image d’un enfermement
- Il y a une opposition fantastique qui disparaît au vers 15 et dont on se demande si l’on a réellement entendu les paroles.
2. Le temps à fait son œuvre
- Le début du poème est au passé composé donc un passé proche évoqué par le complément « tout à l’heure » (les présents « sont molles » « sont mort » ont un caractère intemporel)
- Au vers 6, le passé semble s’éloigner. Au vers 15, après l’imparfait, on a une rupture avec le passé simple qui nous montre la fin définitive du poème (vers 16) => il correspond à la fin des paroles, la fin du rêve d’un des interlocuteurs. C’est un passé qui ne peut être ravivé. Le dialogue cesse mais a-t-il existé ou provient-il de l’imagination du poète ?
- Verlaine fait un effort pour revivre le passé (vers 7) mais il va être arrêté par le présent (vers 8) qui est désenchanté
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