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Qu’est-ce qui légitimerait la désobéissance civile?

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Par   •  14 Mai 2018  •  Dissertation  •  1 374 Mots (6 Pages)  •  949 Vues

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INTRODUCTION

‘’Nous sommes avant tout des hommes avant d’être des citoyens’’, tel est l’affirmation que proclame l’auteur lui-même créateur de l’expression désobéissance civique dans sa citation. Comme l’encensait Martin Luther King, la ségrégation raciale obéissait à la loi juridique de l’époque et non à l’éthique humaine, ce qui nous ramène à l’affirmation de Thoreau: ‘’Il est plus désirable de cultiver le respect du bien plutôt que celui de la loi.’’

Ce dernier considère qu’il est plus enviable de privilégier les droits et les besoins fondamentaux de l’humain, plutôt que d’obéir à l’ensemble des règles juridiques imposées par l’Etat et de légitimer la désobéissance civile si celle-ci s’oppose à un principe moral. Il estime que c’est une tâche pour chacun de suivre le droit naturel.

Cependant, d’autres, tel que Créon, pensent qu’il est plus favorable de respecter la loi même si cette dernière est opposée au bien commun et que rien ne légitime la désobéissance civile car elle mettrait en danger la cité et risquerait d’engendrer le chaos.

Dans un premier temps, je développerai des éléments légitimant la désobéissance civile et par la suite, expliquer s’il est réellement humainement possible de trouver un bien universel respectable de tous, ainsi que d’éventuels d’actes de violence que pourrait causer la désobéissance civile, s’il y en a.

DEVELOPPEMENT

http://www.irenees.net/bdf_fiche-analyse-841_fr.html

1Qu’est-ce qui légitimerait la désobéissance civile?

En effet, en 1846 Thoreau lui même créateur de l’expression désobéissance civique parut en 1866 dans son recueil, dût passer une nuit en prison car il avait refusé de payer un impôt parrainant l’esclavage des Noirs et la guerre contre le Mexique. Ici, tout est fondé sur une question de principe, d’humanité et d’éthique. Thoreau prônait le fait qu’il ne suffisait pas uniquement de dénoncer l’injustice et d’en rester complice, mais d’agir.

Ce dernier, avait pour but de réveiller une prise de conscience collective chez ses concitoyens qui mènerait à une désobéissance civile face à l’Etat lorsque celui-ci rend l’injustice légitime en enfreignant les droits naturels.

La désobéissance civile devient un devoir lorsque la déclaration universelle des droits de l’Homme fondée en 1789 est bafouée.

Effectivement, c’est un droit inaliénable, égalitaire et qui doit respecter tout être humain. Cette désobéissance doit rester non-violente et publique. Le but n’est pas de tout vandaliser et d’engendrer l’anarchie comme une révolte au sens du terme, mais de remettre en question une décision injuste, aux yeux des contestataires, prise par l’Etat.

La désobéissance civile est plus subtile car elle refuse d'être complice d'un pouvoir illégitime et de nourrir ce dernier par sa collaboration.

2 Deuxièmement, il faut savoir distinguer les lois juridiques de chaque pays des droits fondamentaux internationaux. Ces derniers doivent être respectés de tous pour ne discriminer personne et protéger l’humain.

Une deuxième problématique se pose donc: comment définir ce qui est bien pour tous au-delà des droits de l’homme, vu que nous n’avons pas tous la même morale, les mêmes valeurs, ou la même situation sociale?

En effet, les droits de l’homme sont des droits statiques et internationaux contrairement aux droits positifs qui, eux, peuvent changer selon les pays et leur cultures, leur traditions et leur croyances. Les droits fondamentaux ne peuvent pas être abolis, car il s’agit d’éthique et de respect des droits humains qui ne discriminent personne. Or, d’autres civilisations ont des modes de vie différents et ne voient donc pas les droits humains de la même façon que nous, ils ne les respectent parfois pas. Par exemple, dans plusieurs pays, notamment en Inde, l’esclavage est toléré, mais la convention des Droits de l’homme, article 4, que l’Inde a signé en 1945, déclare: "Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude. L'esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes ».

On note ici une hypocrisie plus que récurrente dans de nombreux pays, qui ont adopté des lois qui régissent une interdiction formelle mais, tolèrent certaines actions.

Alors comment faire pour mettre tout le monde d’accord?

Quelle serait la loi juridique idéale, qui plairait à tous?

C’est très difficile, voir même impossible, vu que nous sommes tous issus de différents milieux aux cultures très variées. Dans une démocratie, il faut donc se fier au choix de la majorité.

Certains peuvent réfuter une loi qui ne leur plaît pas, si celle-ci les atteints sur un plan spirituel ou personnel, sans les discriminer pour autant.

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