Naissance de Médée

Dans cette scène, nous assistons à la re-naissance de Médée. C’est le monstre qui (re)nait. On

a un personnage qui par son essence échappe aux normes du théâtre classique (personnage

Baroque) mais qui pourtant s’y inscrit (passion ↗= amour/haine). Nous verrons comment

Corneille représente Médée à la fois femme bafouée, c’est-à-dire humaine, et la femme

d’essence divine, la sorcière, le monstre.

I. La femme bafouée

§ Début du passage : constatation. Médée regarde les faits => distanciation.

§ Questions rhétoriques & interrogations sur Jason => stupeur de Médée.

§ Dans ce monologue on a un soliloque v.229-240 (monologue où le personnage se parle à

lui-même).

§ Le rythme est binaire, scandé par « puis; j’ose ; croit-il ; m’offenser »

§ Enoncé des faits: petit à petit la stupeur fait place à l’incompréhension et l’indignation.

§ Ce soliloque se termine sur une interrogation (v.240) et «ma rage » clôt la stupeur de

Médée pour faire place à sa rancœur.

§ «Quoi! » (v.335) => Médée interpelle le spectateur et rappelle sa colère grandissante.

§ « Lui font-ils présumer » (v.237, 238) est répété deux fois: Jason imagine l’avenir tel que

cela l’arrange. Jason se méprend => tragédie avec Médée.

§ Dans la 2ème partie (à partir du v.240): plus de distanciation => apostrophes directes à

Jason : « tu » => c’est ici un monologue.

§ Début de la montée de colère de Médée : exacerbation du sentiment: paroxysme = hybris

de la haine => les sentiments traduisent de la tragédie classique.

§ Vers 245 : « sanglant; meurtre ; carnage » opposition de mariage // divorce («mariage »

rime avec « carnage »).

§ Rappel de l’amour de Médée pour Jason (v. 242).

§ Vers 249 : annonce de l’infanticide. Champs lex. de la mort, du meurtre liés à celui de la

colère. Démesure de la colère => tragédie classique.

à Au lieu de disparaître comme Hypsipyle l’a fait, Médée décide par une volonté surhumaine

Célèbre dramaturge français du XVIIe siècle, Pierre Corneille, écrit sa première tragédie intitulée "Médée" en 1635. Cette oeuvre fût inspirée de la tragédie du même nom de Sénèque. Influencée par le style Baroque qui se développe à cette époque, elle est caractérisée par l'excès et met en scène, l'histoire d'un personnage mythologique, Médée qui depuis l'Antiquité incarne l'effet

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