LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Mort à crédit - Louis-Ferdinand Céline (1894-1961)

Fiche de lecture : Mort à crédit - Louis-Ferdinand Céline (1894-1961). Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  23 Avril 2017  •  Fiche de lecture  •  3 159 Mots (13 Pages)  •  867 Vues

Page 1 sur 13

Mort à crédit

Auteur :  Louis-Ferdinand Céline (1894–1961)

Editeur : Gallimard

Collection : « Folio »

Année de publication : 1936 - Denoël

Prix obtenu : aucun, à ma connaissance

Epoque : de 1892 au début de la Grande Guerre, soit la Belle Epoque

Lieux : L’impasse où se tiennent la boutique et le do-micile des parents – Les lieux d’apprentissage dans Paris – Rochester, près de Douvres, en  Angleterre – Faubourgs parisiens – Le siège du journal Le Genetron et Montretout – La ferme picarde

Résumé :

Le roman est divisé en deux parties d'importance à peu près égale, précédées d'un prologue. Celui-ci dé-marre sur le ton cynique du Voyage au bout de la nuit, il est aussi rédigé dans le même style. L'auteur y évoque son présent de médecin de banlieue confronté aux misères et aux petitesses humaines. De là, il glis-se peu à peu dans les hallucinations délirantes, que lui inspirent un accès de fièvre, et dans les souvenirs d'enfance que celui-ci fait remonter. L'écriture se fait toujours plus haletante, hachée de points de suspen-sion ; la syntaxe se désarticule ; Céline trouve là défi-nitivement sa manière.

La première partie est le récit de l'enfance et de l'ado-lescence d'un fils de boutiquiers (Ferdinand qui n’est plus Bardamu) dans le Paris des années 1900-1910. Ses apprentissages sont une suite d'échecs lamenta-bles, d'une noirceur sans espoir. L'antithèse est cons-tante entre le culte du progrès et l'optimisme techni-cien qui imprègnent la Belle Époque et la déconfiture de petites gens incapables de s'adapter au nouveau siècle, guettées par l'endettement et la misère. D'où le titre du livre : vivre, c'est acheter sa mort à crédit.

La seconde partie reprend par le détail cette thémati-que en relatant les deux années que passe le narra-teur au service d'un savant et éditeur chimérique, songe-creux qui se veut d'avant-garde, et qui, de sur-croît, est passablement aigrefin. Il publie une revue de vulgarisation, plus ou moins scientifique, qu'il mè-ne à la faillite en jouant aux courses, et embarque sa femme et le narrateur dans un rêve de retour à la ter-re dans une ferme délabrée de Picardie où il croit pou-voir révolutionner l'agriculture. L'échec final sera en-core plus tragique, le dit inventeur se donnant la mort d’un coup de fusil dans la bouche.

Personnages : Ferdinand – Auguste, le père – La mère – L’inventeur Courtial de Péreyres 

Personnages secondaires :

Grand-Mère Caroline – Dame Divonne, l’amie de la fa-mille – Oncle Arthur

 En apprentissage : Le petit André – Le petit Robert – Les Gorloge – L’ouvrier Antoine

 En pension, en Angleterre :

Gwendoline, la vendeuse de la fête foraine – Le directeur du Meanwell College, Merrywin – Nora, sa femme – Le pensionnaire débile mental, Jonkind 

 Premiers pas dans le journalisme :

Irène Courtial – L’abbé Fleury – La prostituée Mireille

 En pleine campagne : le facteur Eusèbe – Dudule

 

Céline aligne dans ce roman une inoubliable galerie de figures de ratés et d'inadaptés, dont le père Gorlo-ge, M. Merrywin, sans oublier les propres parents de l'auteur, et surtout l'inventeur Roger-Marin Courtial des Péreires et son épouse. Personnage peut-être le plus mémorable de l'œuvre célinienne (après Ferdi-nand Bardamu et les autres avatars de l'auteur), Cour-tial, savant farfelu mais universel, figure tout à la fois géniale et grotesque, est inspiré de Henry de Graf-figny, que Céline a côtoyé à la fin de la Première guer-re mondiale.

Le seul personnage positif est l'oncle Arthur qui pério-diquement vient en aide à Ferdinand, et dont les in-terventions rythment le récit. La première partie s'a-chève sur les mots « Oui, mon oncle », et la seconde sur « Non, mon oncle ».

Thèmes : l’horreur de la famille – La gène des bouti-quiers – La médiocrité de la condition hu-maine – L’argent – Le refoulement sexuel – Les rêves extravagants – La bonté de cœur de l’oncle maternel

Actions marquantes :

Le livre s’ouvre sur l’évocation d’une concierge, Mme Bérenge, qui vient de mourir – Le cousin de Ferdi-nand, Gustin Sabayot, qui exerce aussi la médecine – Les diverses morts, dont celle du savant Metitpois d’une angine de poitrine – Le portrait de la médisante Mireille (pp. 32-33) – La partouze générale (« 25 000 a-gents ont déblayé la place de la Concorde. », page 37) – La fièvre de Ferdinand et son délire – La mère de Ferdinand défendant son Auguste de mari – La visite biannuelle à la Tante – La livraison du guéridon à do-micile, la cliente dans sa chambre

Le frère du père, Antoine – Sa sœur, Hélène : une grue, tuée d’une balle – Les autres oncles, Arthur et Rodolphe – La vente dans une famille bourgeoise, les Pinaise : tout le fourbis de la mère, déballé sur le tapis du salon ; celle-ci suant à grosses gouttes ; le vol du mouchoir ajouré par la dame Pinaise, et la mère qui n’ose rien dire de peur de la perdre comme cliente ; le retour à la boutique, et la dérouillée par le père

Ferdinand qui fait caca, et ne sait pas se torcher – La mort des deux enfants de la baronne de Caravals – L’air vicié de l’impasse où les parents ont leurs bouti-que et logement, le passage des Bérézinas – La femme du relieur – Melle Mehon, la boutiquière d’en face qui vient se plaindre de ce que Tom, le petit chien de la famille, vient pisser sur sa devanture – Le couple Cor-tilène : le mari qui tue sa femme par jalousie, puis qui se tire une balle dans la bouche – Le coup de folie du père qui brandit son revolver d’ordonnance – Les bo-bards d’Auguste, celui-ci racontant aux gens du quar-tier la Grande Exposition : le papier que la boutiquiè-re Méhon colle de l’extérieur sur leur vitrine Menteur – Le prêt du guéridon pour une représentation thé-âtrale à domicile (chez les Pinaise ?) – Puis les acteurs qui ensuite jouent sur la scène et s’asseoient sans trop de ménagement sur « leur » guéridon : l’argent, le château, l’hôtel

...

Télécharger au format  txt (19.4 Kb)   pdf (240.8 Kb)   docx (20.3 Kb)  
Voir 12 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com