Madame Bovary

Madame Bovary, une œuvre réaliste

Le réalisme est un mouvement littéraire et culturel qui consiste à montrer la réalité de façon très précise et sans l’idéaliser. Il permet aussi de donner une dimension critique au roman. Ainsi Madame Bovary est un roman réaliste car il est essentiellement une condamnation de l’esprit à tout enjoliver, à parer la réalité la plus grossière des feux de l’imagination.

Flaubert se moque de la littérature dont Emma se gorge au couvent. Il va surtout dénoncer les dangers du rêve qui dénature la réalité. Ce rêve éveillé que vit Emma la conduira, d’abandon en lâcheté, à l’issue fatale pour avoir poursuivi un impossible idéal. Par exemple, lorsqu’elle rêve de Paris, elle choisit inconsciemment les tableaux qui peuvent flatter ses illusion : là tout n’est que luxe, mystère, passion dévorante. Pourtant, Flaubert a fait en sorte de faire le parallèle entre rêve et réalité car tout au long du roman, les questions d’argent rappelle à Emma que la vie n’est pas un rêve éveillé et la sorte de ses idylles successives d’Emma.

Madame Bovary présente les principaux éléments caractéristiques du réalisme :

• Tout d’abord, Flaubert n’a pas inventé la trame de son récit, il l’a tirée d’un fait divers. Comme un journaliste, il a enquêté sur place pour mieux comprendre les personnages qu’il allait mettre en scène. Il a amassé des documents pour atteindre à l’exactitude : il a lu des traités de médecine pour connaître les symptômes d’un empoisonnement par l’arsenic avant de décrire l’agonie d’Emma. Il n’a pas hésité à consulter un avocat pour ne pas commettre d’erreurs dans les désordres financiers de son héroïne. Afin d’assurer la cohérence interne de son récit, en ce qui concerne la localisation des événements, il va jusqu’à dessiner un plan d’Yonville.

• Au-delà de ce souci de vérité, Flaubert cherche l’objectivité. Il essaie de peindre ce qui est visible. À défaut de pouvoir rendre toute la réalité, il choisit les détails pittoresques et justes. En arrivant aux Comices, « les fermières des environs retiraient, en descendant de cheval, la grosse épingle qui leur serrait autour du corps leur robe retroussée, de peur des taches ». Le détail est vivant et très authentique.

• Cette volonté de réalisme, nous la retrouverons aussi dans la façon de parler. Chaque personnage possède le langage de sa classe sociale, en accord avec sa psychologie. Ainsi le père Rouault s’exprime comme un campagnard madré.

• Flaubert n’hésitera pas à heurter notre sensibilité par des détails insupportables lors de l’agonie d’Emma. Rien ne nous est épargné.

On peut dire que Madame Bovary par bien des côtés est une œuvre anti-romanesque. C’est l’histoire d’une déchéance assez lamentable, c’est aussi un examen clinique de la réalité. Ces deux aspects essentiels fondent son réalisme.

• Définition du réalisme + lien avec Mme Bovary

• Aspect critique du réalisme

• Documentation immense

• Conclusion

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