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Ma Bohème Baudelaire Commentaire

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Par   •  3 Avril 2014  •  1 179 Mots (5 Pages)  •  1 663 Vues

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Ecrit par Arthur Rimbaud à l'âge de 16 ans, Ma Bohème évoque une ou plusieurs de ses fugues. Il veut fuir un milieu étouffant et le conformisme. Il s'agit d'un sonnet léger de forme traditionnelle (deux quatrains suivis de deux tercets en alexandrins), plein de fantaisies, de jeunesse qui illustrent bien les errances adolescentes de Rimbaud.

Nous verrons comment cette fugue qui aux premierd abord est une rupture du poète avec son monde, nous amène à réfléchir sur la quête d'un idéal.

Annonce des axes: Nous verrons dans un premier temps (I) les images qui renvoient au voyage, puis (II) le voyage en lui meme lié à la poésie pour finir avec (III) les raisons rapprochement voyage-poésie.

I Dès le début du poème, Rimbaud évoque une rupture avec son monde. IL rompt avec ses habitudes, ses pensées, en fuguant. Il veut fuir, partir. Cette rupture se veut en premier lieu physique. Il rompt avec son lieu de vie. De nombreux verbes d'action et de voyages nous le démontrent " je m'en allais ", " j'allais ". L'utilisation de l'imparfait qui a ici une valeur de répétition donc de détermination renforce cette image. Ses poings sont dans " ses poches crevées " ; des poings et non des mains ce qui montre encore la détermination et la volonté de partir. Cette rupture est tellement forte qu'il part dans une " course " : il fuit, il court donc.

Mais si cette rupture est tout d'abord physique, elle est aussi morale.

I Rimbaud est aussi un fugueur moral. Il montre un décalage avec la société dont il est issu, en mettant " ses poings dans ses poches crevées ". " Son paletot idéal " et " sa culotte largement trouée " expriment au premier sens un trou, mais aussi l'image d'un vagabond en crise. Le poète amène d'autres ruptures : il allait " sous " le ciel. Rimbaud s'approche d'un ciel dont il rêve et non d'une terre où il marche et vagabonde. "Oh ! là ! là ! " fait ressortir un côté infantile et qui marque aussi une rupture mais ici poétique.

Si cette fugue est d'abord une rupture d'un adolescent avec sa société, elle procure du plaisir et du bonheur au jeune poète.

II Le voyage et le vagabondage procurent du plaisir à ce poète insouciant. Rimbaud est ici en fugue. Il vagabonde et ne porte sur lui qu'un "paletot ". Dans son insouciance jeunesse, " son unique culotte avait un large trou ". Un trou qu'il ne mentionne que pour indiquer cette insouciance, souligné plus loin quand il dit ne posseder qu'une " culotte " ; il est parti à l'aventure et n'a donc rien prévu. Il est " assis au bord des routes ". En un voyageur, il poursuit " sa course " et trouve " une auberge ". L'auteur est ici entre voyage et fugue. De plus, il semble prendre plaisir à voyager. La nature apparaît comme un lieu de protection: " ces bons soirs de septembre ". Elle accueille l'ado' et une complicité mutuelle s'instaure rapidement: " des gouttes de rosée à mon front ". Rimbaud est véritablement un fugueur heureux. Si le plaisir est associé au voyage et à l'errance, il l'est aussi à la liberté.

II La liberté tient une place très importante pour Rimbaud. Le titre même du poème est explicite : il met en évidence l'insouciance et la liberté joyeuse de la vie d'un adolescent. Cette liberté suppose un espace affranchi de toutes limites : ici, l'auteur use de nombreux indicateurs de lieux indéfinis qui évoquent

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