Lettre 127, Les liaisons dangereuses

• LES LIAISONS DANGEREUSES

Les Liaisons Dangereuses est un roman épistolaire écrit par Choderlos de Laclos en 1782. Cette oeuvre a eu beaucoup de succès malgré le fait qu'elle fut condamnée quatre fois pour outrage au moeurs et censurée jusqu'en 1968.

Mouvement littéraire: Le siècle des Lumières

Registre littéraire: pluralité des registres

• L'AUTEUR

Né à Amiens dans le nord de la France d'une famille de petits nobles, Laclos voulut être militaire dès 1759. Il fit une carrière médiocre - excepté en 1799 quand il devint général sous Napoléon. Laclos s'ennuya beaucoup dans sa carriere militaire qui ne le mena à rien. Il écrivit un roman pour chasser son ennui et termina Les Liaisons dangereuses en 1781. L'action du roman se passe vers 1769 au moment ou la France occupe la Corse. En 1788, Laclos se joignit aux nobles libéraux. Il entra au service du duc d'Orléans, Philippe Egalité, qui vota la mort du roi. En 1790, il entra au Club de Jacobins. Il devint général sous Napoléon et mourut en 1803 pendant la campagne d'Italie.

L'oeuvre

Ce roman montre la conquête de deux jeunes femmes, la jeune Cécile de Volanges et la pieuse Présidente de Tourvel , par deux libertins: la marquise de Merteuil et son accolyte, le vicomte de Valmont. Cécile qui vient de sortir du couvent, est fiancée au Comte de Gercourt, ancien amant de la marquise de Merteuil. Cette dernière, fâchée contre Gercourt qui l'a abandonnée, décide pour se venger, de corrompre Cécile avant son mariage. Elle demande donc au vicomte de Valmont qui est lui occupé à tenter de séduire madame de Tourvel, une femme fidèle et pieuse, qui lui résiste. Celui-ci a accepter afin de séduire une nouvelle fois la marquise. Valmont séduit facilement Cécile et plus lentement la Présidente dont il tombe amoureux. Jalouse, madame de Merteuil le force à rompre cruellement. La pauvre présidente meurt de chagrin. La guerre entre Merteuil et Valmont s'achève avec la mort de Valmont tué en duel par le Chevalier Danceny, jeune amant de Cécile, la rentrée de Cécile au couvent et la fuite de Merteuil qui ayant perdu sa réputation de veuve vertueuse est obligée de s'exhiler loin de Paris.

• LE TEXTE

Lettre 127

registre: ironique

Comment Madame de Merteuil se rebelle-t-elle face à la place accordée aux femmes au XVIIIème siècle?

I) Les revendications d'une femme libre

a) La fierté de Mme de Merteuil et l'affirmation de sa supériorité

b) Sa revendication de liberté et d'indépendance

II) Une victoire sur Valmont

a) Le renversement de l'image du sérail

b) l'humiliation de Valmont

Madame de Merteuil se présente ici comme une femme fière et indépendante comme en témoignent les lignes "vous êtes riche en bonne opinion de vous même: apparemment je ne le suis pas en modestie" et "la prétention de remplacer à moi seule tout un sérail"où elle montre très clairement qu'elle est supérieure à Valmont. Elle affirme sa supériorité sur Valmont en l'humiliant malgré le schéma de l'époque où la femme était inférieure à l'homme. Loin du modèle de la femme soumise, elle souligne dès le premier paragraphe que le retard de sa réponse est complètement délibéré, non pas par manque de temps mais à cause de son "humeur". Elle montre bien qu'elle ne lui répond que pour exprimer son refus et non pas pour le justifier: "par quelles raisons, m’allez-vous demander? Mais d’abord il pourrait fort bien n’y en avoir aucune". Elle montre très clairement que Valmont n'a aucun droit sur elle. Madame de Merteuil, à travers cette lettre, revendique son indépendance. Elle utilise l'antiphrase ironique pour évoquer les prétendus "torts" dont elle devrait être "corrigée" qui sont le désir d’indépendance, de liberté morale

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