Les Caprices De La Mode- Lettres Persanes
Dissertation : Les Caprices De La Mode- Lettres Persanes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 11 Octobre 2013 • 877 Mots (4 Pages) • 6 174 Vues
COMMENTAIRE LITTERAIRE DE FRANÇAIS
Sujet : Vous ferez le commentaire littéraire de cette lettre en vous demandant comment la présentation humoristique et satirique d’une soumission aux caprices de la mode, conduit à une critique sévère du comportement des français et de leur système politique.
« Lettres persanes » est un roman épistolaire de Montesquieu, rassemblant la correspondance fictive échangée entre deux voyageurs persans et leurs amis. A travers ces lettres publiées anonymement, Montesquieu pouvait critiquer la société française du XVIIIème siècle, sans risquer la censure.
Au cours de ce devoir, nous allons nous intéresser à la lettre, C intitulée L’inconstance de la mode. Le narrateur Rica écrit de France à son ami Rhédi.
Tout d’abord, nous verrons en quoi L’inconstance de la mode est humoristique et plaisante à lire. Puis, nous comprendrons qu’à travers cette lettre, Montesquieu critique sévèrement le comportement des français et leur système politique.
Grace au personnage de Rica, Montesquieu peut se moquer ouvertement de la soumission des femmes aux caprices de la mode. Il emploie donc des procédés humoristiques, des tons comiques et des exagérations pour les critiquer.
L’objet de cette lettre est l’inconstance de la mode française. En effet, Rica est scandalisé par toutes ces femmes qui accordent tant d’importance à leur physique, et qui sont complètement obnubilées par la mode. « Leur habillement » (l7), « leurs parures » (l8), tout compte pour elles : l’importance de leur coiffures qui « montent insensiblement » (l21), puis « qui descendent tout à coup » ; de leur chaussures dont les « talons faisaient un piédestal, qui les tenait en l’air » (l25) ; de leur maquillage donnant « sur un visage, une quantité prodigieuse de mouches ». Montesquieu utilise des procédés d’exagération afin de donner une touche de comique à la lettre, ce qui lui permet aussi de se moquer de la mentalité de la femme de l’époque.
De plus, on remarque que Rica est aberré de la vitesse à laquelle tout change, et tout évolue très rapidement. C’est une mode instable, qui varie en fonction du temps : « quelques fois »(l21) « le lendemain »(l30), « autrefois »(l31), « aujourd’hui »(l31), mais qui varie aussi en fonction des saisons : « ils ont oubliés comme ils étaient habillés cet été, ils ignorent encore comme ils le seront cet hiver ». Ici, on remarque un parallélisme entre « ils ont oubliés » et « ils ignorent encore », et une opposition entre hiver et été. Rica appuie ses idées sur des exemples amusants et hyperboliques : « Une femme qui quitte Paris pour aller passer six mois à la campagne en revient aussi antique que si elle s’y était oubliée trente ans ». Cette phrase veut nous faire comprendre que la mode varie aussi suivant l’endroit d’où viennent les femmes : de Paris ou de la Province.
Enfin, Rica qui est un observateur avisé, voit l’évolution de la mode, mais il est aussi capable d’en noter les conséquences. IL y a d’abord les conséquences pécuniaires : « mais surtout, on ne saurait croire combien il en coûte à un mari, pour mettre sa femme à la mode ». On comprend donc que la mode est très onéreuse, elle est réservée à l’élite sociale. Puis, il y a les conséquences artistiques :
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