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Le lecture symbolique

Rapports de Stage : Le lecture symbolique. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  13 Juin 2015  •  1 084 Mots (5 Pages)  •  661 Vues

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Problématique : Quelle lecture symbolique peut-on faire de ce passage ?

I)Une confession à valeur argumentative

a) l'énonciation

– discours direct (guillemets, passé composé, pronom personnel « je » + marques du destinataire « vous ») adressé à Rieux (double fictionnel de Camus, homme absurde de la Peste)

– la question de l'émetteur réel de ce discours se pose : narrateur Rieux rapporte les paroles de Tarrou qui s'adresse à Rieux narrateur-personnage, tous deux étant des créatures de Camus : qui parle alors dans ce passage ? certainement Camus par endroit (Tarrou étant alors porte parole de l'auteur), mais alors comment déterminer à quels moments Camus n'endosse plus le discours => brouillage énonciatif (travail d'interprétation et de réflexion nécessaire pour le lecteur). [Rappelons que Tarrou et Camus ont beaucoup de points communs : tous deux journalistes, écrivains, acteurs de combats politiques et engagés contre la peine de mort,...]

b) une confession, fruit de l'expérience, dominée par la culpabilité

– récit du passé (passé composé + connecteurs temporels « avec le temps », « aujourd'hui »)

– constat d'un apprentissage amené par l'expérience (lexique de la connaissance, de l'apprentissage : « j'ai aperçu »/ « j'ai appris » répété 2 fois / « je sais » répété 6 fois au fil du texte / « j'ai compris »)

– confession dominée par un sentiment de culpabilité « j'ai honte, honte à mourir » (répétition à valeur d'insistance + valeur hyperbolique de la locution adverbiale « à mourir ») + autres occurrences du mot « honte »

– => au total, une sorte de confession bilan où Tarrou finit par exposer les conclusions qu'il tire de son expérience personnelle et qui ont déterminé sa conduite d'homme

c) valeur argumentative

– raisonnement / structuration logique forte (connecteurs + relations cause / conséquence / ...) => domaine du convaincre

– cause (prise de conscience de la condition de l'homme, meurtrier malgré lui) => conséquence (« j'ai perdu la paix ») => tentative de solution (lutte contre/refus de tout ce qui peut entraîner la mort) – assurance du propos (« je sais » répété + « de science exacte ») + ton du constat dominé par des précaution oratoires (modestie ?) : » « j'ai seulement aperçu », « je sais seulement », …

– apostrophes (« oui, Rieux ») = implication de l'interlocuteur => force de persuasion

– force de persuasion aussi dans le jeu des répétitions très nombreuses et des polyptotes (« peste »/ « pestiféré », « fatigue »/ « fatigué »/ « fatiguant », …)

– force de persuasion encore dans les marques d'expressivité (phrase exclamative l.34)

II) Une expérience individuelle qui prend un valeur universelle

a) les marques de la généralisation du propos

– présent de vérité générale : par exemple, « Ce qui est naturel, c'est le microbe ».

– termes génériques désignant une catégorie d'individus ou l'humanité (« les hommes », « tout le monde », ...) dans son ensemble (englobant même le lecteur « nous », « chacun », ...)

– termes/valeurs abstraites (« mal », « bien », « intégrité », « pureté », « honnête », « paix ») => discours de la description générique

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