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Le Vieux Qui Lisait Des Romans D'amour

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Par   •  19 Mai 2013  •  1 055 Mots (5 Pages)  •  2 880 Vues

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Résumé : le vieux qui lisait des romans d'amour

Ce livre raconte la vie de Antonio José Bolivar Proano, le « vieux », habitant de l'Amazonie. A travers ses souvenirs et la chasse d'une ocelote, l'auteur décrit l'Amazonie, ses Shuars, intelligents et respectueux de leur environnement, ses colons, ses chercheurs d'or, ses « gringos » avides, apeurés par l' »enfer vert » et aveuglés par l'appât du gain.

Le vieux, Antonio José Bolivar, âgé de septante ans environ, vit à El Idilio, petit village au nom illusoire ou ironique au cœur de l'Amazonie, en Equateur. Il y mène une vie simple, faite de chasse, de sommeil et surtout de lecture. En effet, il lit les romans d'amour que lui apporte son ami le dentiste ambulant Loachamin, virulent opposant au gouvernement. Cette lecture lui permet d'oublier sa solitude et la réalité qui l'entoure.

L'histoire commence avec la découverte, par les Shuars, d'un chercheur d'or mort. Le maire, surnommé la « Limace » à cause de sa transpiration, homme détesté des habitants, accuse les Shuars. Le vieux, fin connaisseur de l'Amazonie –il a vécu longtemps parmi les Shuars-, prend la défense de ceux-ci. Il démontre que le malheureux a été tué par une ocelote désespérée dont il venait de massacrer les petits. Les victimes de celle-ci s'accumulant, le maire décide de lancer une expédition pour chasser l'ocelote et y convie le vieux. Celui-ci part à contre cœur, regrettant sa vie paisible de lecteur. Symbole de tous les colons, le maire démontrera sa stupidité, son mépris pour la forêt et ses « sauvages » et son ignorance : il se couvre d'un imperméable malgré la chaleur, il chausse des bottes pour la marche, il tue un ours à miel, l'animal le plus inoffensif de la forêt, il tire à l'aveuglette,... A l'opposé, ressortent l'extraordinaire savoir des Shuars et leur parfaite connaissance de la forêt.

Devant les dangers, tous abandonnent la poursuite excepté Bolivar, poussé par le maire, seul face au fauve. Il est mal à l'aise. Il a le pressentiment que l'animal veut se battre contre lui, qu'il le considère comme son égal. L'auteur, en magnifiant l'ocelote, rusée et intelligente, magnifie du même coup l'homme qui le poursuit. De plus, Bolivar se pose des questions. Il ne regrette pas tous ces morts, légitime vengeance de la forêt face à la bêtise humaine. Il ne veut pas se venger des meurtres commis. Il ne tue pas non plus par gratitude, pour remercier quelqu'un d'un service rendu. Il n'est pas un chasseur sanguinaire qui tue pour vaincre sa peur. Il est donc honteux de devoir tuer pour rien, sans raison.

Finalement, après deux jours de traque, il vainc la bête, encore plus belle qu'il ne le pensait, ainsi que son mâle blessé. Il est alors pris de terribles remords, il maudit le gringo responsable de la rage du fauve et du bouleversement de sa vie. Il maudit le fusil, « bête de métal honnie de toutes les créatures », le maire, les chercheurs d'or qui détruisent la forêt et tous les gringos stupides.

Il retourne enfin chez lui, dans sa cabane d'El Idilio, et recommence à lire ces romans d'amour « qui parlaient avec des mots si beau que, parfois, il lui faisaient oublier la barbarie des hommes ».

-Les Shuars, l'ocelote

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