L’aveu de Phèdre
Fiche de lecture : L’aveu de Phèdre. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar igortxu • 16 Décembre 2014 • Fiche de lecture • 769 Mots (4 Pages) • 874 Vues
Compréhension :
L’aveu
♣ L’aveu de Phèdre se situe à l’extrême fin de l’acte et de la pièce, juste avant la
mort de Phèdre qui constitue le dénouement ultime de l’œuvre. Cette position
souligne le caractère mortel de l’aveu que Phèdre a retenu jusqu’au dernier moment.
♣ Phèdre, alors même qu’elle avoue, tente de se disculper en rejetant toute
responsabilité sur Œnone comme le montrent les vers 10 ,13 et 14 « La détestable
Œnone a conduit tout le reste et La perfide, abusant de ma faiblesse
extrême, / S’est hâtée à vos yeux de l’accuser lui-même. »
La malédiction et le châtiment
♣ Dans la tirade de Phèdre, les dieux sont évoqués deux fois par le terme Le ciel
(v. 11 et 26). Ce terme est propre à la tragédie, montrant que seul le destin est responsable de ce qui arrive aux personnages et que les lamentations ne peuvent aller qu'à Dieu. Phèdre ressent ce destin comme une question sans réponse (donc une injustice).
♣ Qu’il s’agisse d’Œnone ou d’elle-même, Phèdre envisage la mort comme le
juste châtiment de leurs fautes, qu'il compense : « Elle s’en est punie » (v. 15), « un supplice trop doux » (v. 16), « Rend au jour qu'ils souillaient sa pureté... » (v 28).
Phèdre et Œnone se sont donc administrées elles-mêmes le châtiment qu’elles pensaient mériter.
Réflexion :
Le dénouement
♣ Un dénouement est complet si le sort de tous les personnages y est réglé : ici,
après les morts d’Hippolyte, Oenone, et Phèdre, Thésée reste seul
survivant et décide d’adopter Aricie (dernier vers). Thésée est enfin conscient de la noirceur de sa femme et reconnaît trop tard l’innocence d’Hippolyte et celle d’Aricie ; ce tournant/renversement de la situation est décisif pour le le dénouement, qui est aussi le moment où peut s’établir un ordre nouveau, basé sur la vérité. Le dénouement peut donc être sous forme dramaturgique (le sort des personnages) ou bien sous une forme où la vérité est établie et admise par tous.
♣ La tirade de Phèdre illustre les métaphore de la pièce :
Phèdre veut quitter l'ombre à tout prix :
« Et la mort, à mes yeux dérobant la clarté,/ Rend au jour qu’ils souillaient toute sa
pureté » (v. 27-28) ; le contraste entre « pureté » et « souillure » le montre. Le dernier mot prononcé par Phèdre est « pureté », (nouvelle confirmation qu'elle veut quitter sa part d'ombre) ce qui révèle le tragique de la scène car Phèdre a malgré elle un désir profane et incestueux. L'amour conduisant
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