La persistance de la fable jusqu'à l'époque contemporaine.
Dissertation : La persistance de la fable jusqu'à l'époque contemporaine.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar pititemaddy • 3 Décembre 2016 • Dissertation • 1 144 Mots (5 Pages) • 978 Vues
La Fable est une forme d'apologue, un récit de fiction en vers ou en prose comportant une moralité. Ses racines remontent à l'antiquité grecque et romaine en Occident, avec le poète latin Phèdre ou l'auteur grec Ésope et jusqu'au VIIe siècle avant Jésus Christ en Orient, avec L'Histoire et Sagesse d'Ahikar l'Assyrien, l'un des recueils de fables majeurs. Ces récits sont cependant toujours écrits et appréciés de nos jours, nous nous demanderons donc ce qui a permis au genre de la fable de persister jusqu'à l'époque contemporaine. Nous verrons tout d'abord que la fable est un genre de récit plaisant, avant de voir qu'il a également une portée didactique. Enfin, nous analyserons les raisons pour lesquelles la fable est un genre intemporel.
La fable est tout d'abord rendue attrayante par sa brièveté, sa clarté et sa vivacité. Elle peut ainsi être lue, ou écoutée par tous, adultes comme enfants. Comme l'a écrit Érasme au XVIe siècle « Quoi de plus plaisant à écouter pour un enfant que les apologues D’Ésope qui, par le rire et la fantaisie, n'en transmettent pas moins des préceptes philosophiques sérieux » . Le plus souvent, l'intrigue y est simple et articulée autour d'une action, un but, avec un minimum de péripéties et de rebondissements. Ainsi Le Renard et le Bouc, reprise par de nombreux écrivains, se contente de faire interagir deux personnages pour aboutir à une simple inversion des rôles, entre celui qui est dans le puis et celui qui ne l'est pas. Il en va de même pour Le Corbeau et le Renard : le corbeau possédant le fromage finira par le céder malencontreusement au renard. Ces retournements de situation aboutissent le plus souvent à une chute, plaisant au lecteur qui se laisse ainsi prendre au jeu de la narration, suivant des personnages singuliers.
En effet, la Fable préfère les animaux aux être humains pour incarner le rôle principal. C'est le cas dans les deux fables que nous avons vues précédemment, mais aussi dans celle de La Fourmi et le Hanneton d’Ésope, réécrite par La Fontaine sous le nom de La Cigale et La Fourmi ou encore de La mort du Loup d'Alfred de Vigny. Ces animaux sont personnifiés et incarnent des caractéristiques sociales et psychologique qui leur sont propres : le rusé renard, le vaillant loup souvent promis à une fin tragique ou encore la sage tortue et le lièvre pressé que nous pouvons retrouver dans la fable de La Fontaine : Le Lièvre et la Tortue. Le fabuliste choisit fréquemment de mettre en scène deux animaux représentant deux traits de caractère diamétralement opposés, afin d’amener par leurs échanges le lecteur à réfléchir.
Ainsi, les fables invitent les hommes ordinaires à corriger leurs défauts, en les illustrant à travers leurs protagonistes : le majestueux chêne du Chêne et du Roseau de La Fontaine aurait du prendre exemple sur le souple roseau et plier pour ne pas se rompre. Certaines d’entre elles comportent une morale explicite, pouvant être située à différents endroits du récit : en son début, comme c'est le cas dans la version de Phèdre du Renard et du Bouc : « Lorsqu'un homme se voit en grand péril, il ne songe qu'à trouver moyen de s'en tirer, quoi qu'il puisse coûter aux autres » , ou en sa fin comme dans la version d’Ésope de cette même fable : « De même chez les hommes : si l'on a du sens, il convient d'examiner l'issue d'une entreprise avant de s'y attaquer ». Cependant, certaines fables ne comportent qu'une morale implicite,
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