La mémoire : approche philosophique

LA MEMOIRE : APPROCHE PHILOSOPHIQUE

1. La mémoire comme condition de l’identité

• Failles/trous dans la mémoire qui ne permettent pas de récupérer totalement notre passé
• Limitée au niveau du temps (ex du nourrisson)
• Pas très précise
• On peut mélanger réel et imaginaire
• La mémoire est subjective
• Nécessité d’oublier 

Ex : Jorge Luis Borges, Funes ou la mémoire : homme qui est incapable doubier quoi que ça soit et qui est condamné à vivre dans le souvenir. Il ne peut ni vivre le présent et encore moins envisager le futur.

•  l’oubli est condition d’action : il est impossible de se rappeler de tout et ce n’est pas souhaitable

• Mémoire involontaire : trouver un chemin connu = agir ou penser sans conscience = existence d’un inconscient en nous

Ex : l’habitude

• Mémoire volontaire : rechercher dans le « stock » de connaissances que j’ai pour répondre aux besoin de l’action présente

Ex : passage d’un examen

• Le passé est toujours en nous mais pourquoi ne pouvons-nous pas nous en rappeler à notre guise ?

• On ne peut conserver de manière constante tous nos souvenirs
• Certains souvenirs sont mis à l’écart de notre conscience car nous ne voulons pas les affronter = mémoire sélective (du pdv individuel et collectif)

1. La mémoire comme acte de connaissance fondateur

• Léthé, fille d’Eris = personnification de l’oubli
• Un des 5 fleuves de l’enfer grec = Léthé
• Ds Odyssée : un épisode est consacré à la rencontre avec les Lotophages (lotos = Léthé) = fleurs qui provoquent l’oubli

• Retrouver la mémoire et se défaire de l’oubli = acte permettant la connaissance
• Alethia = privation d’oubli, certains philosophes assimilent ce terme à celui de la vérité
• Platon dit que l’âme est oublieuse à cause de sa vie corporelle, elle doit donc se remémorer les idées qui sont toujours en elle car elle est immortelle et que sa vie n’est pas celle du corps
• L’association de l’âme avec le corps la rend oublieuse car il l’empêche de se connaître en tant qu’immatérielle
• Le corps lui fait croire que la réalité s’identifie avec les données de la sensation ou que le bien est identique au plaisir corporel
• La réminiscence (Platon : anamnesis) est l’acte qui lui permet de se souvenir de ses idées
• Socrate dit que nous connaissons depuis toujours, qu’on ne peut apprendre que parce ue l’on a déjà su

Ex : Ménon, où Socrate interroge un jeune esclave qui sait faire alors qu’il n’a jamais appris

• La réminiscence prouve l’immortalité de l’âme : le fait d’apprendre n’est pas le résultat d’une expérience acquise mais d’un savoir antérieur à notre vie mondaine
• Socrate explique ce mécanisme dans Phédon 
• La réminiscence permet à l’âme de retrouver le lieu auquel elle a toujours appartenu, elle prend conscience de son éternité et se délie du corps
• Se souvenir, selon Platon = apprendre14
  

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