La Place De La Femmdans La Société Raditionnelle
Rapports de Stage : La Place De La Femmdans La Société Raditionnelle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sambmass • 7 Mars 2014 • 1 509 Mots (7 Pages) • 700 Vues
Introduction :
Outre le fait qu’elle soit maman, la femme joue un rôle fondamental dans l’espace familiale. Elle est le moteur de l’éducation à la base, la régulatrice de l’économie familiale, mais au delà, la femme titille la place de l’homme dans une société où sa condition ne favorisait pas une insertion sociale et politique tant souhaitée. Pour étudier ce combat de libération sous le joug de la domination masculine porté par certains personnages du roman de Mariama BA, nous allons tout d’abord voir les éléments constitutifs de la condition féminine, l’injustice sociale faite à la femme et en fin l’émancipation de celle-ci dans notre société africaine en particulier sous l’angle d’ « Une si longue lettre ». En ce travail, nous allons présenter l’image de la femme du Sénégal et aussi telle quelle est vue par Mariama Bâ dans Une si longue lettre, selon la tradition africaine
I. La place de la femme dans la société traditionnelle :
Cette question n’a pas cessé, depuis plusieurs décennies, d’alimenter les discussions ou de permettre des prises de positions assez tranchées, au sein même de cette société, mais aussi et surtout en dehors de celle-ci.
Longtemps considérée dans certaines coutumes africaines, et même sénégalaises, comme inférieure à l’homme et devant se soumettre à lui, ou du moins comme une personne devant seulement s’occuper de son foyer, la femme africaine a fini par se mettre à l’écart de toutes les sphères de décisions même dans la société moderne. Elle devait obéir à ses parents, à son époux ; son avis n’étant presque jamais tenu en compte. Elle n’est pas consultée avant les prises de décisions même pour ce qui la concerne. Son rôle principal était non seulement de s’occuper du foyer mais aussi d’assurer la pérennisation de la famille : pour cela la femme sans enfant était peu considérée.
Bien que marquée encore par le poids de la coutume, la femme sénégalaise semble aujourd’hui sortir progressivement de ce stéréotype qui l’a longtemps caractérisée. Le Sénégal est un de ces pays africains dans lesquels les femmes se sont mises, au fil des années, au premier plan dans la vie sociale, politique et économique. Les associations féminines y sont florissantes, ce qui a conduit au niveau étatique à la création du Fond national pour la promotion de l'entreprenariat féminin (FNPEF).
Les principaux éléments qui rendent minimes la participation des femmes à la vie de la cité dans ce monde moderne sont : le taux élevé de l’analphabétisme, la faible participation ou intégration dans les activités socio-économiques et le poids des coutumes ou traditions.
Elles étaient totalement absentes des activités génératrices de revenus. Aujourd’hui, la pente connaît un réel redressement et il n’est pas rare de voir, dans certains foyers, la femme tenir le rôle traditionnel de l’homme, c’est-à-dire pourvoir aux besoins de la famille et même parfois prendre aussi en charge économiquement son mari.
La femme sénégalaise, quoi qu’on puisse dire, a une indépendance et une autonomie plus ou moins importante, selon les régions et la religion. Elle est aujourd’hui présente dans tous les domaines économiques (financier, agricole, commercial, ...) ; nombres d'entres elles sont arrivées aux plus hauts postes administratifs ou rangs sociaux du pays (députés, ministres, leader de parti politique, PDG...).
Comme dans beaucoup de pays en voie de développement, l'illettrisme et l'analphabétisme sont importants au Sénégal et sont un frein à la croissance. Ils constituent en fait dans notre société moderne le point principal de la relégation de la femme en seconde zone. Dans le monde rural et dans une moindre mesure, dans le monde urbain, les parents investissent plus facilement dans le suivi scolaire du garçon que dans celui de la jeune fille. En effet, selon certaines statistiques, au Sénégal seulement 20% des femmes sont alphabétisées (une sur cinq) contre 45% des hommes (presque un sur deux). Depuis quelques années maintenant, le gouvernement sénégalais a mis sur pieds un programme de lutte contre l’analphabétisme et l’illettrisme. L’accent est surtout mis sur l’accès des jeunes filles à l’école au même titre que leurs compagnons garçons.
II. La femme dans Une Si longue lettre :
1. La femme comme personnage principal :
A travers Ramatoulaye, son personnage principal et la technique épistolaire choisis sciemment pour plaider la cause de la femme, l’auteur nous conduit dans sa conception romanesque. Elle nous y montre la considération générale accordée à
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