La Lecture

La lecture est un excellent moyen d’acquisition de la connaissance. C’est généralement un voyage qui peut aller jusqu’à des mondes et des réalités qu’on n’aurait jamais dû imaginer autrement. Elle ennoblit le lecteur. Elle permet non seulement une communication entre le lecteur et son nouveau monde, entre le lecteur et la réalité du livre. La lecture devient donc un excellent outil de mobilisation de compétences humaines. Depuis bon nombre de temps (depuis la société de la Grèce antique) l’intégration de la lecture comptait dans la formation des jeunesses. De nos jours, avec l’évolution de la technologie, elle se fait davantage sous des formes électroniques…

Revenons au temps présent et à notre espace respectif, l’espace haïtien. Plus de 200 ans de cela, des hommes ont combattu à Saint-Domingue pour acquérir l’indépendance sur cette terre. Effectivement, le rêve était réalisé. Ils ont réalisé le plus grand exploit de la race noire. Pour mieux dire, ils ont fait le grand exploit contre le colonialisme, l’esclavage et le racisme. Une nouvelle nation a été née. Mais quelles sont les structures mises en place pour assurer la pérennité de cette nation et surtout son épanouissement ? Le premier défi national était, certes, d’élaborer un plan militaire de sauvegarde nationale, mais encore il fallait quelque chose : préparer les jeunes cadres à mieux prendre en main le destin du pays.

Les pages de l’histoire nationale nous confient réellement quelques efforts ont été faits avec le roi Henry Christophe à cet effet mais hélas ! Cela n’a pas suffi. Ces efforts ont été emportés par les vents d’ignorance qui allaient s’abattre sur le pays quelques ans plus tard. Les jeunes haïtiens ne font pas vraiment la lecture leur passion. D’ailleurs, en majorité, leurs pères ne savaient pas lire. Cette histoire se poursuit. Après les années 1825, de nouvelles vagues réapparaissent. Des livres venus de France vont entrer en Haïti. Ces livres vont assurément influencer nos jeunes intellectuels. Les Naus, les Ardouins en sont des preuves dans l’histoire de la littérature haïtienne.

Beaucoup d’années ont passé et l’ordre de l’influence française chez nos jeunes intellectuels ne s’était point détourné. Il a fallu l’arrivée des patriotes haïtiens de la fin du 19e siècle pour voir de considérables vagues d’originalité dans la pensée haïtienne. Parmi cette pléiade d’intellectuel qui a vu le jour, nous pouvons retenir quelques noms illustres : Anténor Firmin, Louis Joseph Janvier, Demesvar Délhorme. Ensuite, on peut citer Frédéric Marcelin, Etzer Vilaire sans oublier les ethnologues Jacques Roumain et Jean Price Mars. Une histoire intellectuelle se développe en Haïti !

Revenons à notre présent pour considérer la place accordée à la lecture dans l’école haïtienne de nos jours. Au niveau national, nous nous permettons de faire le constat général d’une faiblesse nominale de bibliothèques à la disposition de la jeunesse. Par ailleurs, l’analyse du contenu des livres des rares et pauvres bibliothèques qui existent sur le territoire national, révèle une sorte de non ajournement des documents. Un fait encore plus singulier s’avère d’une sorte d’in appropriation

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