La Fontaine
Commentaire de texte : La Fontaine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Adainia • 2 Novembre 2022 • Commentaire de texte • 1 088 Mots (5 Pages) • 207 Vues
Jean de La Fontaine est un moraliste du 17e siècle ayant écrit plusieurs fables pendant la période du classicisme, il a notamment écrit une douzaine de fables divisées en trois recueils. C’est du Livre X du second recueil qu’est tiré la fable « La tortue et les deux canards ». Une tortue souhaite voyager et elle va être accompagnée de deux canards. Nous verrons comment La Fontaine se sert de ce récit pour critiquer l’orgueil et la vanité des personnes. Nous montrerons d’abord que ce récit est un improbable voyage, puis nous étudierons la critique que la Fontaine en tire par rapport à la tortue qui est victime de ses défauts.
D’abord nous pouvons voir que La Fontaine met en scène un voyage totalement improbable rempli de moquerie. En effet, une tortue souhaite quitter son endroit pour aller voir du pays. Cette envie est montrer dès les premiers vers : « Une Tortue était, à la tête légère , Qui, lasse de son trou, voulut voir le pays , Volontiers on fait cas d’une terre étrangère : Volontiers gens boiteux haïssent le logis. » V1 à 4 ou on peut y relever une anaphore du mot « Volontiers » ainsi qu’un paradoxe et une allitération au premier vers comparant la tortue à quelqu’un qui souhaite sortir de son milieu social, c’est à dire de la basse classe. Dans ces 4 premiers vers on peut y voir un euphémise sur «les gens boiteux » et une ellipse sur le vers 4. Puis viens l’arriver des deux canards qui désiraient aider notre chère tortue : « Deux canards à qui la commère » V5, où nous pouvons y relevé une allitération du son [c]. Les deux canards, eux, vont représentés la bourgeoisie, ils vont se moquer de la tortue souhaitant voyager « Voyez vous ce large chemin ? Nous vous voiturerons par l’air en Amérique, Vous verrez mainte république, Maint royaume, main peuple ; et vous profiterez» V8 à11 avec la métaphore du ciel par « large chemin », les canards se moquent belle et bien de la tortue car celle ci ne peut pas voler et aura donc besoin de leurs aides. Il y a aussi un rythme ternaire et une gradation montrant la véritable envie des canards de faire voyager cette tortue. La narrateur, Jean de La Fontaine, va aussi lui même venir se moquer de cette tortue, facile à duper, par « Ulysse en fit autant »V13 composé d’une ellipse et d’une métaphore sur le voyage, mais il va également se moquer par le terme « pèlerine » qui est un terme religieux qui exprime le faite de faire un voyage dans un but de dévotion alors que la tortue ne le fait que par simple orgueil. Les canards proposèrent une offre à la tortue de la faire voyager « les Oiseaux forgent une machine » V16 ,ici, on peut retrouver une hyperbole sur le mot machine sachant que celle ci est représentée par un simple bâton qu’ils tiendront de part et d’autre « Dans la gueule en travers on lui passe un bâton. » V18, « Puis chaque Canard prend ce bâton par un bout. » V20, donc la tortue va accepter une proposition complètement folle car il est impossible de rester accrocher à un bâton par la mâchoire. On peut aussi y voir un passage à l’impératif, où les canards vont mettre à l’« épreuve » la tortue en lui donnant un conseil « gardez de lâcher prise. » V19. Ce récit est donc bien celui d’un improbable voyage avec un certain côté humoristique que La Fontaine se permet lui même de critiquer.
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