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La Douleur - Marguerite Duras

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Par   •  27 Avril 2014  •  1 141 Mots (5 Pages)  •  2 691 Vues

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Lecture maison : La douleur – Marguerite Duras

1) Marguerite Duras, de son vrai nom Marguerite Germaine Marie Donnadieu est née le 4 avril 1914 à Gia Dinh en Indochine française (à l'époque) et meurt à 82 ans le 3 mars 1996 à Paris. Ce fut une écrivaine, dramaturge, scénariste et réalisatrice française très renommée. Sa vie ne fut néanmoins pas facile. Elle perd son père à 5 ans et est donc élevée par sa mère et ses deux grands frères. Elle arrive en France à 18 ans pour faire ses études à Paris. En 1939, elle se marie avec le résistant Robert Antelme (alias Robert L. dans la nouvelle) avec qui elle divorcera en 1947 et fait, peu de temps après son mariage, la rencontre de son futur amant, Dionys Mascolo (alias D.dans la nouvelle) avec qui elle aura son fils Jean en 1947. Dès le début de la seconde guerre mondiale, elle rejoint la Résistance au sein du groupe de François Mitterrand (alias Morland dans la nouvelle). En 1944, son mari est arrêté par la Gestapo puis déporté dans un camp de concentration. Durant cette attente interminable d'une réponse, d'un soulagement, M. Duras écrit un journal dans lequel elle relate « sa douleur ». C'est à partir de ce journal, en s'appuyant sur ses notes et les faits historiques qu'elle a vécu, qu'elle écrivit, plus tard, le roman La douleur parut pour la première fois en 1985. Cette œuvre contient 6 nouvelles : « La douleur », « Monsieur X dit Pierre Rabier », « Albert des Capitales », « Ter le milicien », « L'ortie brisée » et « Aurélia Paris ». Elle fut accusée de mentir pour appuyer sa douleur et enfoncer son mari. Il lui sera reproché d'avoir arrangé la réalité à sa façon.

2) Au cours de ma lecture, j'ai pu distingué deux principaux axes sur lesquels sont basés l'œuvre La douleur : l'attente et la mémoire.

Tout d'abord, le thème de l'attente est présent tout au long du récit. En effet, Marguerite vit dans une attente interminable : elle ne sait pas si son mari est en vie ou non. Elle attend des réponses à ses questionnement et probablement un soulagement à cette angoisse et cette peur de l'avenir. L'attente est symbolisée, notamment par le téléphone (seul moyen d'avoir des nouvelles, des réponses) : « Face à la cheminée, le téléphone, il est à côté de moi. » (page 13), « Le téléphone sonne :  "Allô, allô, vous avez des nouvelles ?" [...] Ne pas couper, répondre. Ne pas crier de me laisser tranquille. » (page 14). Ces interrogations ne font que lui rappeler le poids de l'attente qui la ronge petit à petit. Il y aussi une angoisse de la mort qui se met en place eu fur et à mesure que l'attente se prolonge : elle imagine des scènes de mort de son mari qu'elle décrit très clairement. Exemple : « Dans un fossé, la tête tournée contre terre, les jambes repliées, les bras étendus, il se meurt. [...] A travers les squelettes de Buchenwald, le sien. » (page 16). Plus l'attente dure, plus la douleur est grande et plus la mort lente et silencieuse apparaît comme la seule issue à ce calvaire : « Je crois que de toutes façons je vais mourir. » (page 39), « En mourant je ne le rejoins pas, je cesse de l'attendre. ».

Et enfin, il y a le thème de la mémoire qui est bien évidemment présent, étant donné que l'œuvre est basée sur son journal : « J'ai retrouvé ce journal dans deux

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