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L'écume des Jours Boris Vian

Analyse sectorielle : L'écume des Jours Boris Vian. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  8 Janvier 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 229 Mots (5 Pages)  •  1 289 Vues

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L'écume des jours Boris Vian.

Incipit

Introduction:

Boris Vian (10 mars 1920, Ville-d'Avray,près de Paris - 23 juin 1959, Paris) était un écrivain français, passer par de nombreux métier:un ingénieur, un inventeur, un poète, etc

Il a également publié sous des pseudonyme comme Bison Ravi (anagramme de son nom).

Il a écrit 11 romans, 4 recueils de poèmes, plusieurs pièces de théâtre, des nouvelles, de nombreuses chroniques musicales (dans la revue Jazz Hot )

Son roman le plus célèbre est L’Ecume des jours , publié en 1946. Dans ce roman, Colin et Chloé cherchent à vivre intensément leur amour, mais une maladie va emporter prématurément Chloé. Le roman devient le symbole de l’homme face à son destin.

Ce texte constitue l’incipit du roman. Tout en présentant son héros Colin, Boris Vian introduit d’emblée le lecteur dans un monde fait d’humour et d’insolite.

(Lecture du texte)

Problématique:En quoi cet incipit est-il un incipit de nouveau roman?

I/L'isolite.

L’incipit plonge le lecteur dans un cadre banal fait de lieux communs.Nous découvrons le cadre banal d’une salle de bain avec ses objets usuels : « serviette de tissu bouclé », « étagère de verre », « vaporisateur », « coupe-ongles », « miroir grossissant ». L’auteur a recours à une série de gros plans, en relief, comme au cinéma ou dans des tableaux hyper réalistes. Ce cadre en apparence banal reflète aussi la fascination pour l’Amérique d’après guerre avec son goût du luxe et de la propreté.

On peut parler de cérémonie de la toilette, Le verbe « terminait » est un imparfait qui insiste sur la durée de l’action. Il révèle un certain raffinement de la part du héro. On peut repérer les odeurs (« l’huile odorante ») symbole de sensualité : « ample serviette » « tissu bouclé », révélant son aspect moelleux et confortable. Boris Vian recourt aussi à des sonorités contribuant à renforcer cette sensualité : « pulvérisa l’huile fluide et odorante ». La cérémonie de la toilette reprend une chronologie classique dans les gestes : la description descendante part des « cheveux », s’attarde sur le « regard », passe à l’ « épiderme » et s’achève par les « doigts de pied ». Cette cérémonie connote le narcissisme du héros mais aussi une tendance à la maniaquerie (« passa l'un des coins entre ses doigts de pied pour absorber les dernières traces d'humidité. »). On note que le héros s’adonne à une sorte de fixation sur son corps de jeune adolescent.

II/ L'insolite

Boris Vian plonge le lecteur dans un univers insolite en donnant vie au objets. « Il prit à l’étagère de verre » alors que l’on s’attend à l’expression « Il prit sur l’étagère ». Cette préposition « à » induit un rapport de possession, comme si le vaporisateur appartenait à l’étagère et que Colin devait s’en emparer par la force. « Son peigne divisa » : ce verbe place le peigne en sujet, comme si le peigne était doté d’une volonté propre. Le miroir, lui agit comme un juge. L’auteur donne une série de précisions saugrenues : « tailla en biseau les coins de ses paupières... car elles repoussaient vite. » Nous sommes plongés dans un univers décalé où le sang ne coule pas, où la mutilation est esthétique, où la prolifération est reine. Nous sommes en présence d’une image inversée « souillaient » (terme impudique) « rentrèrent » or ici le sentiment de honte précède celui de la pudeur : Vian personnifie les « comédons » qui, « se voyant si laids dans le miroir grossissant », « rentrèrent prestement sous la peau ». Nous sommes plongés

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