L'huitre Francis Ponge
Mémoire : L'huitre Francis Ponge. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar arthurlecoq • 13 Janvier 2014 • 1 188 Mots (5 Pages) • 1 447 Vues
L’huître de Francis Ponge
Francis Ponge est né en 1899 à Montpellier
En 1940, pendant la 2ème Guerre Mondiale, il entre dans la Résistance, et sera décoré.
Sa renommée va croître grâce à Sartre et Philippe Sollers.
Il va être traduit en plusieurs langues et donnera des tas de conférences.
En 1981, il reçoit le Prix national de poésie.
Il meurt en 1988.
Le Parti pris des choses est un recueil de poèmes en prose paru en 1942.
_______________________________Le Parti pris des choses._____________________
___________________subjectif = il prend parti.____≠____intérêt aux objets = objectif.
Une écriture apparemment descriptive
Cette impression est accentuée par le choix du poème en prose au lieu de la poésie versifiée, et par le titre même du poème.
1) Une description organisée en trois temps
a) Une certaine progression
Le texte est construit en 3 temps = 3 paragraphes.
- Premier paragraphe : description extérieure de l'huître : « d'une apparence ». Description très générale.
- Deuxième paragraphe : on passe à une description intérieure de l'huître, comme l'indique les premiers mots du paragraphe : « A l'intérieur ». La description est aussi plus précise.
- Troisième paragraphe : description d'un élément particulier à l'intérieur de cette huître : la perle. La particularité de cette description est marquée par les premiers mots : « parfois très rare ».
Francis Ponge focalise sur des éléments de plus en plus précis. Le premier paragraphe est constitué de plusieurs phrases (5), le deuxième est une seule longue phrase, et le troisième est une seule phrase courte.
b) L'extérieur de l'huître : la solidité
Elle est comparée à un « galet » -> idée de solidité et de longévité.
Ponge insiste sur la difficulté pour ouvrir l'huître :
« apparence plus rugueuse » : désagréable au toucher, il est difficile de s'en saisir.
« opiniâtrement clos »
Des instruments sont nécessaires : torchon, couteau ébréché.
Nécessité d'utiliser la violence pour ouvrir l'huître : « Les coups qu'on lui porte », utilisation d'une arme (couteau).
d) La perle
Le poème finit sur un paragraphe élogieux sur l'huître.
La beauté : « perle », « nacre » (= l'intérieur de l'huître), « orner » = fonction esthétique.
La rareté : « très rare » : superlatif, « formule » = petite forme : ce n'est pas abondant.
3) Une recherche du détail
Précision : « au creux d'un torchon », « couteau ébréché », « marquent son enveloppe de ronds blancs »...
Recours à des comparatifs de supériorité ou d'infériorité : « plus rugueuse », « moins unie » -> caractérisation précise de l'objet.
Description qui fait appel aux sens pour permettre au lecteur de se représenter au mieux l'objet dont il est question :
- La vue : « couleur », « brillamment », « blanchâtre », « ronds blancs », « vue »...
- Le toucher : « rugueuse », « ébréché », « visqueux ».
- Le goût : « à boire et à manger ».
- L'odorat : « odeur ».
Cependant, sous des apparences descriptives, ce texte présente les caractéristiques d'un texte poétique.
II. Les caractéristiques d'un poème
1) Des jeux de sonorités
- Des jeux sur les allitérations et assonances :
En [k] : « les doigts curieux s'y coupent, s'y cassent les ongles », « Les coups qu'on lui porte marquent son enveloppe ».
En [r] : « parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d'où l'on trouve aussitôt à s'orner
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