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L'atelier Scène 1 De Jc Grumberg

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Par   •  5 Juin 2014  •  882 Mots (4 Pages)  •  2 010 Vues

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« L’ATELIER » scène 1, lignes 1 à 57

Jean-Claude Grumberg est né à Paris en 1939, de parents juifs. Il a été marqué par la guerre car son père a été déporté. Ce traumatisme le pousse à écrire cette pièce appelée « l’atelier » en avril 1979. Cette pièce d’inspiration autobiographique, rend hommage à son père en racontant le quotidien d’un atelier de couture. Deux fois mise en scène au théâtre, cette pièce l’a été chaque fois de manière différente.

Ici, nous allons étudier un extrait de la scène 1 qui se déroule en 1945 dans l’immédiat après-guerre, dans un atelier de confection au tout début de la pièce. Pour analyser ce passage, nous verrons de quelles informations disposent les spectateurs au moment du levé de rideau et comment ils sont plongés tout de suite dans le contexte historique, à travers une scène d’exposition efficace.

Au début de la pièce, les spectateurs disposent de peu d’ informations car ils ne savent pas que l’action se déroule en 1945 dans un atelier de couture. Dès la première scène, les spectateurs attendent donc des réponses à leurs questions. Pour ce faire, le dramaturge (auteur de pièces de théâtre) doit élaborer une scène d’exposition (début d’une pièce de théâtre) où il fournira aux spectateurs les renseignements nécessaires à la compréhension de la pièce afin de répondre à leurs questions.

Une scène d’exposition efficace

Pour être efficace, la scène d’exposition doit éclairer et intriguer, c’est-à-dire donner et retenir les informations. Dans cette scène, le spectateur est immédiatement plongé dans une atmosphère laborieuse grâce à des informations très précises sur l’atelier de confection car le vocabulaire est spécifique au monde de la couture « presseur », « ouvrières », « blouse », « repasser », « finitions », « pièces ». Le spectateur connaît enfin le cadre spacio-temporel de la pièce, à savoir l’époque de l’après-guerre, à l’aube « année 1945 », « zone libre », « en quarante-trois », « t’es encore tombée du lit ce matin ». Le spectateur découvre aussi les personnages principaux et la situation dans laquelle ils se trouvent. Il y a les personnages présents : les ouvrières (Simone, Gisèle, Mme Laurence, Marie), la patronne (Hélène). Il y a les personnages absents : les enfants de Simone « deux garçons », la sœur d’Hélène « ma sœur aussi ils l’ont prise en quarante-trois », le mari de Simone. Il y a des personnages non individualisés : un groupe est présenté, celui des juifs persécutés. Les personnages arrivent successivement au travail, se présentent et se saluent, c’est une double énonciation car ceux-là s’adressent aux personnages mais aussi aux spectateurs. Le poids de l’histoire, période sombre de l’histoire de France qu’est la collaboration, « ils » (autorités françaises qui collaboraient), « prise » (arrestation avant la déportation) et le travail sur la mémoire « ma sœur aussi ils l’ont prise en quarante-trois » s’annoncent primordiaux. Ainsi, le poids du passé et des absents est omniprésent et la pièce se construit autour du souvenir des disparus et des morts juifs.

Ainsi, cette scène d’exposition est à la fois efficace et originale. Efficace car les informations essentielles

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