L'absurde selon Camus

L’absurde selon Camus

Camus présente son idéologie de l’absurde en 1942 dans l’essai philosophique Le Mythe de Sisyphe, Lorsque Camus parle de l’absurde, il fait référence à l’absurdité de la condition humaine. Selon lui, l’homme chercher toujours un sens au monde, à son existence sur Terre et enfin, à ses actions. Or, il est persuadé que le monde dans lequel nous vivons n’a pas de sens, et nous rappelle, par exemple au travers de son premier roman L’Etranger, l’indifférence du monde à notre égard, l’aspect insensé de notre existence monotone, notre mort inéluctable et l’inutilité de la souffrance. D’après Camus, l’absurde naît de la confrontation entre la quête de sens de l’Homme et le non-sens de la vie. Il le définit comme le sentiment que ressent l’Homme confronté à l’absence de sens de son existence. La philosophie de l’absurde est mise en scène dans les pièces Caligula et Le Malentendu. Ainsi, Camus regroupe quatre de ses ouvrages sous le nom du Cycle de l’absurde : Le Mythe de Sisyphe, L'Étranger, Caligula et enfin, Le Malentendu.

Face à l’absurde, Camus conteste deux réactions, le refuge dans la religion ou les croyances irrationnelles et le suicide. À la place, il en propose trois autres, la révolte, la liberté et la passion, qui résultent de la réflexion suivante : l’absurde est une philosophie de l’action, de la révolte et non du renoncement. Camus approfondit la notion de révolte dans son roman La Peste, puis dans l’essai philosophique L’Homme révolté, publié neuf ans après Le Mythe de Sisyphe. Camus y explique que la révolte naît spontanément dès que quelque chose d'humain est nié, opprimé, et également que la révolte, est le fait de reconnaître avec lucidité le manque de rationalité de l’existence, et d’agir, au lieu de le fuir grâce aux réactions qu’il récuse. La Peste et L’Homme révolté composent le Cycle de la Révolte.

Camus avait comme projet de créer un troisième cycle : celui de l’Amour. Malheureusement, sa mort prématurée l’en empêchera. Le roman inachevé Le Premier Homme, publié en 1994, est le seul ouvrage illustrant ce cycle à peine ébauché.

Conclusion:

On peut donc voir que selon Camus, l’Absurde naît de la coalition entre l’indifférence du monde et de l’univers face à l’Homme, ainsi que de l'inéluctable mort à la clef de chacune des vies. Persuadé que le monde dans lequel il vit n’a pas de sens, il en trouve un à sa vie, dans trois actions: la révolte, la passion et la liberté.

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