Héraclite
Dissertation : Héraclite. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar tanya2003 • 17 Février 2022 • Dissertation • 601 Mots (3 Pages) • 448 Vues
D’un certain point de vue, tout semble toujours changé, le monde est en perpétuel changement. Par exemple, quand un jeune homme se lève le matin, il n’est pas le même qu’hier ou quand la journée commence, le soleil est à un certain endroit tandis que quand la journée finit, le soleil se trouve à un autre endroit. Donc doit-on se résoudre à dire, avec Héraclite, que "tout s’écoule, rien ne demeure" ? Ainsi pouvons-nous soutenir l’idée que tout ce qui existe n’existe seulement à cause de rien ? Le mot tout signifie l’ensemble des choses tandis que le mot rien est tout, en un sens, car il est le fond réel et originaire de toutes les choses. Pour Héraclite, « rien n’est permanent, tout est en devenir ». Pour lui, le devenir est constitué par un processus de contraire. Par exemple le froid n’existe pas, il est présent grâce à la chaleur. Donc rien n’est permanent, sauf le changement, car d’après lui le monde est toujours en mouvement, mais si rien ne signifie tout en un sens, peut-on dire que Héraclite se contre dit et fait être et ne pas être les choses ? C’est ce que Parménide pense. Parménide repose sur le point suivant : « ou bien quelque chose est ou bien quelque chose n’est pas, mais quelque chose ne peut à la fois être et ne pas être ». Donc pour lui le mot tout et le mot rien ne peut pas être dans la même phrase : sois c’est l’un, sois c’est l’autre. Ce sont ces deux points de vue contradictoires que nous allons voir ensemble.
Héraclite, un philosophe présocratique natif d’Éphèse affirme que « tout s’écoule, rien ne demeure. Celui-ci décrit le monde comme si celui-ci serait toujours en mouvement. Le monde que nos sens perçoivent à un instant précis, n’est pas le même que celui d’il y a une seconde et pour l’instant d’après c’est pareil. Il affirme aussi que nous «ne pouvons pas nous entrer deux fois dans le même fleuve » bien que le fleuve ne devienne pas autre chose que le fleuve en lui-même. Comment cela est-il possible ? Il soutient que tout s’explique grâce au changement. Imaginons que vous êtes en famille, vous allez vous baigner. Vous rentrez dans l’eau, mais vous ressortez aussi tôt, car l’eau est froide. Vous attendez que l’eau se réchauffe et vous y retournez. L’eau dans laquelle vous êtes entré il y a quelque instant est la même que maintenant, mais maintenant, l’eau est chaude, mais dans un certain sens, le fleuve n’est plus le même malgré le fait que le fleuve est toujours un fleuve. Donc les choses sont en perpétuel changement, ainsi que notre vie intérieure. Comme un fleuve, qui semble toujours identique mais où l’eau n’est jamais la même, nous changeons, ainsi que les choses. C’est pourquoi nous ne pouvons vivre deux fois la même chose. L’image de ce fleuve engendre très bien la thèse héraclitéenne : tout change, tout s’écoule. Pour lui, « tout s’écoule, rien ne demeure ». Ainsi, si rien n’est permanent tout sauf le changement, peut-on dire que Héraclite se contredit ? Car le mot rien ne signifie aucune chose, mais si le changement est une chose, ces dires ne sont plus crédibles, car il se contredit au plus haut niveau. Mais la description qu’Héraclite donne épuise-t-elle tout le réel ? Est-ce que tout le réel est vraiment toujours en mouvement ? Pour Parménide tout au contraire, ce qui s’écoule et passe, en un mot ce qui est fugace,
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