Explication linéaire texte de mme Lafaylette

Mme de Lafayette, PDC : 1ère apparition à la cour

• Il s'agit ici du point de vue omniscient puisque la princesse est vue et jugée par la cour dès l'ouverture du texte aux l. 1 et 2 : "parut", "beauté", "attira les yeux de tout le monde" et "donna de l'admiration" : ainsi, ce qui semble être indiqué d'emblée, c'est que la jeune-fille correspond tout à fait aux normes sociales de son époque.

• Lors de cette première apparition à la cour, il y a de nombreux verbes au passé simple aux l. 1 et 2 : "parut", "donna". La valeur du passé simple, ici, qu'il s'agit d'une action de premier plan, c’est-à-dire qui vient perturber la routine de la cour.

• L'énumération à la l. 4 : "bien", "vertu" et "mérite" a pour but de faire l'éloge des qualités morale de la mère de la princesse. Implicitement, le lecteur comprend que la fille héritera des qualités de sa mère qui est un modèle de femme.

• L'évocation par deux fois de la mort du père : l.3 "Son père était mort jeune" et l. 5 "Après avoir perdu son mari" donne à la fois du pathos à la scène mais aussi ne rend que plus héroïque le comportement de la mère qui, seule, a parfaitement éduqué sa fille.

• La modernité de l'éducation donnée par la mère tient au fait qu'elle est dans le dialogue, ce que l'on voit grâce aux discours narrativisé et aussi grâce au discours indirect : l. 9 "elle faisait souvent à sa fille des peintures", l. 10 "elle lui montrait […] pour la persuader... elle lui en apprenait", l.11 "elle lui contait". Notons ici l'importance des imparfaits de répétition. Nous est donc présentée ici une mère qui parle à sa fille et lui transmet de façon régulière et sur la durée sa vision du couple. Cela donne l'impression d'une mère "ouverte", mais l'est-elle tant que ça ?...

• A l'opposé de cette perfection, il y a une gradation dans le vocabulaire péjoratif pour évoquer les vices masculins aux l.11 et 12 : ""peu de sincérité", "tromperies", "infidélité", "malheurs" : le but de ce discours caricatural (et qui donne l'impression que les hommes sont tous les mêmes) est de prévenir la jeune-fille pour l'inciter à ne pas céder aux sirènes de l'amour hors mariage.

• A la l. 16, le verbe "aimer" est employé deux fois, la 1ère à la voix active et la 2de à la voix passive. Cette répétition a pour but d'insister sur le fait qu'amour réciproque et mariage sont liés.

• Le champ lexical de l'élévation sociale que l'on trouve tout au long du texte mais surtout aux l. 17 et 18 : "héritière", "un des grands partis qu'il y eût en France", "glorieuse" montre l'importance de cette famille noble et laisse présager un beau mariage.

• Dans le récit cadre, au début et à la fin du texte, la princesse est décrite physiquement. Tous les éléments sont connotés positivement : "beauté" (l.1et l.20), "blancheur de son teint", "cheveux blonds"

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