Etude de l'oeuvre d'Erasme
Analyse sectorielle : Etude de l'oeuvre d'Erasme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 24 Novembre 2013 • Analyse sectorielle • 660 Mots (3 Pages) • 1 213 Vues
PRÉSENTATION
Érasme (v. 1467-1536), écrivain hollandais humaniste et érudit, principal interprète des courants intellectuels de la Renaissance en Europe du Nord.
L’ÉTHIQUE CHRÉTIENNE
L’œuvre d’Érasme se distingue par sa grande érudition et l’élégance de son latin. Elle témoigne également de ses idéaux de tolérance et de son intelligence aiguë des choses et des êtres. Érasme établit sa réputation d’érudit grâce à son recueil de proverbes latins Adages, qui paraît en 1500, et est régulièrement augmenté jusqu’en 1533. Les autres ouvrages des débuts de sa carrière littéraire dénoncent presque toujours la corruption de l’Église et les défauts de la scolastique rationaliste prônée par le clergé. Dans son Manuel du chevalier chrétien (1503) et dans Éloge de la folie (1511), célèbre satire dédiée à Thomas More, il défend un retour à une éthique chrétienne simple, proche des enseignements des Évangiles. Son Nouveau Testament (1516) est une édition du texte biblique, inspirée de celle de Lorenzo Valla, et établie à partir de nouveaux manuscrits, qui contient le texte grec original enrichi de notes critiques et d’une traduction latine plus exacte que celle de la Vulgate. Les œuvres d’Érasme ont tout particulièrement influencé les partisans de la Réforme et il est de ce fait souvent considéré comme un précurseur de ce mouvement.
l’éducation
Érasme expose des points de vue novateurs et éclairés sur l’éducation, dans des ouvrages tels que De Ratione Studii (« Méthode pour étudier », 1511) et De Pueris Statim ac Liberaliter Instituendis (« Une éducation ferme mais agréable », 1529). Il estime que tout enfant doit connaître les rudiments du latin et du catéchisme dès l’âge de sept ans, avant même d’aller à l’école. L’enseignement du latin doit en outre reposer sur la conversation avant même que ne soit abordée l’étude de la grammaire. S’il critique le recours à une discipline trop stricte, il encourage l’éducation physique et insiste sur la nécessité d’éveiller l’intérêt des élèves, autant d’opinions bien en avance sur son temps.
DU LIBRE ARBITRE
À partir de 1517, lorsque la Réforme prend de l’ampleur sous la conduite véhémente de Martin Luther, la vie intellectuelle d’Érasme prend une nouvelle direction. Jusqu’alors critique admiré et craint, il se garde de prendre parti, si bien qu’il ne gagne ni la confiance des catholiques ni celle des partisans de la Réforme. De fait, il reste catholique tout en étant ami avec nombre de réformateurs. Ses critiques à l’encontre de l’Église catholique et de la superstition qu’elle véhicule, exprimées par exemple dans ses Colloques (1518), lui valent d’être accusé de défendre la cause de Luther, ce qu’il réfute avec force car il prône un renouveau au sein même de l’Église catholique. On lui reproche également de ne pas avouer ses points de vue par crainte des représailles, ce dont il se défend en publiant une déclaration complète sur sa position théologique. Cet Essai sur le libre arbitre (1524) contient une attaque brillante à l’encontre de Luther qui nie l’existence d’une telle faculté de l’esprit humain. La riposte de ce dernier permet à Érasme de
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