Eloge du sexisme
Discours : Eloge du sexisme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Bérénice ' • 15 Mars 2022 • Discours • 1 152 Mots (5 Pages) • 421 Vues
Eloge du sexisme et du système patriarcal.
Le sexisme est un vice à la mode, il n’y a plus de honte à cela maintenant. Même s’il l’est beaucoup moins qu’il y a quelques décennies, le sexisme est encore présent dans la société actuelle. Et heureusement j’aimerai vous dire ! Effectivement, on peut le dire, le sexisme participe au bon fonctionnement de la société, que le monde irait mal sans sexisme ! Je vais vous présenter quelques avantages du sexisme. Premièrement, le sexisme participe à la richesse de notre nation et au bon fonctionnement économique, et cela de plusieurs manières. Prenons les inégalités salariales ; un homme et une femme travaillent dans la même entreprise au même poste, sont pareillement diplômés, ont la même charge de travail et sont aussi efficaces l’un que l’autre. Alors comment faire pour permettre à l’entreprise de garder un peu d’argent ? Réduisez le salaire de la femme d’environ 25% par rapport à celui de l’homme. Faites cela sur toutes vos employées féminines et je vous garantis que vous commencerez à voir les avantages du sexisme. Un autre exemple sur l’avantage économique du sexisme, la taxe rose. C’est le fait que des produits ou services similaires mais genrés soient plus chers dans les rayons femmes. Par exemple, en général, les déodorants, les rasoirs, les vêtements, ou encore le pressing pour un chemisier seront légèrement plus chers si le produit est destiné aux femmes (le prix du parfum Monoï et du plastique rose sont sûrement plus élevés que le parfum Terre sauvage et le plastique bleu). Pour finir sur la taxe rose, on pourrait rajouter qu’elle touche les protections hygiéniques puisque la TVA sur ceux-ci est de 20% contre une taxe de 5,5% sur d’autres produits de première nécessité. Voyons, puisque les femmes gagnent moins, autant utiliser le sexisme jusqu’au bout et les faire payer plus ! Très astucieux, économiquement parlant, je vous l’avais dit.
Et puis, le sexisme permet de rendre le monde plus joli, c’est certain. On devrait remercier les hommes pour ça. Lorsque ces vieux monsieurs tout rabougris demandent de sourire à des jeunes filles inconnues dans la rue, c’est pour embellir le monde. Je pense que c’est doublement une belle action, pour peu que la jeune porte une jupe, ils aident la police par la même occasion. En effet, si elle se fait agresser, elle l’aura bien cherché de par sa tenue, donc si jamais elle sourit suite à la remarque pas un poil déplacée de papy, il pourra témoigner « Monsieur le policier, je vous assure qu’elle souriait, je n’ai pas pu résister ». Hop, gain de temps pour les enquêteurs de la police ! La raison de l’agression est toute trouvée. Je pense qu’on peut également remercier le sexisme car il permet aux hommes de ne pas s’ennuyer et de s’amuser, c’est formidable. Prenons un exemple international, les dizaines d’hommes américains qui ont débattu sur le droit à l’avortement, donc sur ce qu’une femme pouvait décider qu’il se passe dans son utérus. Vous comprenez débattre sur un organe qu’ils ne possèdent pas c’est un passe-temps fort amusant.
Restons sur les remerciements, j’aimerai remercier le sexisme de permettre au mansplaining d’exister. Et oui, que ferions-nous pauvres femmes si aucun homme (qui maîtrise notre sujet moins bien que nous) ne venait pas nous expliquer notre propre domaine d’activités. Pour illustrer ces propos très peu clairs, des témoignages sortant de notre société actuelle ; une violoncelliste pratiquant depuis 14 ans n’aurait pu survivre sans le conseil sur la façon dont positionner son poignet pour obtenir un meilleur son gentiment offert par un homme qui jouait depuis moins de deux mois. Un autre exemple, le collègue d’une de nos consoeurs lui explique comment faire un combat d’art martiaux, elle est ceinture noire et professeure de taekwondo en dehors de son emploi, il n’a rien voulu entendre, mais heureusement qu’il était là pour lui donner ces incroyables explications.
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