Devoir Culture Générale et expression
Dissertations Gratuits : Devoir Culture Générale et expression. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar bambil • 17 Juin 2013 • 2 419 Mots (10 Pages) • 812 Vues
CULTURE GENERALE ET EXPRESSION
Devoir 2
Question 1 : Analyse des documents et extraction des idées à retenir
1.1/ Le premier document est une page extraite d'un essai historique (genre), Histoire de la famille, ouvrage collectif (auteurs) publié en 1986 (date), et dont le propos est informatif et explicatif (type). L'auteur de ce passage dresse l'historique des abandons d'enfants, en France, du 16e siècle à la fin du 18e, et met en lumière les principales causes de tels actes (propos directeur).
Après avoir rappelé la condition peu enviable des enviable des enfants placés chez une nourrice, l'auteur explique les abandons d'enfants aux 16e et 17e siècles par deux facteurs récurrents : soit il s'agit de nourrissons nés d'une mère célibataire, soit ils sont issus d'un couple marié en proie à une grande pauvreté, auquel cas il peuvent être plus âgés ; quoi qu'il en soit, leur entourage ne peut se charger d'eux.
À partir de 1760, on note une augmentation brutale et significative des abandons, ce qui s'explique de deux façons. Tout d'abord, le nombre de naissances hors mariage croît, alors même que le statut de la fille-mère et de son enfant devient insoutenable en égard aux considérations morales de l'époque.
D'autre part, des couples mariés et qu'on ne peut classer parmi les pauvres, confient à l'hôpital un de leurs enfants, généralement le dernier-né, avec l'espoir qu'il y recevra tout ce dont il a besoin et qu'ils pourront le reprendre chez eux, une fois en situation d'assumer pleinement sa charge. Ils ignorent bien sûr la vérité sur ces lieux où la mortalité des nourrissons est très élevée. Ceci marque un profond changement, encore réservé à une certaine classe sociale : l'enfant devient un être humain à part entière qui a droit à une éducation. Simultanément, on se soucie de contraception pour éviter les naissances en surnombre par rapport au potentiel financier de la famille.
1.2/ Le second document est extrait de Les Misérables, roman (genre) de Victor Hugo (auteur), publié en 1881 (date) ; il s'agit d'une page de type narratif (type). Dans ce passage dont l'action se situe en France au 19e siècle, il est question du placement en nourrice de la petite Cosette, fille illégitime de Fantine elle-même mère célibataire, et de la façon dont le couple d'aubergistes qui doit se charger de l'enfant va exploiter la situation (propos directeur).
L'héroïne de ce passage, Fantine, est une fille-mère qui quitte Paris avec sa fillette, enfant illégitime âgée de quelques années, pour chercher un emploi dans sa ville natale. Bien que laissée seule par le père de Cosette, la jeune mère ne l'a pas abandonnée à la naissance ; elle s'est occupée d'elle jusque-là et l'a très bien soignée, comme le prouve le trousseau de beaux vêtements qu'elle a constitué pour son enfant. Mais le statut de fille-mère très mal toléré au 19e siècle, même dans la capitale, a privé Fantine de travail et d'amis.
Trompée par une impression favorable lors d'une pause devant une auberge et consciente que sa position de mère célibataire sera un obstacle pour décrocher un emploi là où elle se rend, elle décide de placer sa fille en nourrice chez le couple de tenanciers, les Thénardier, en proposant de verser une pension mensuelle jusqu'à ce qu'elle puisse reprendre Cosette avec elle. Aussitôt, profitant de la détresse de cette jeune femme et flairant la bonne affaire, ceux-ci s'arrangent pour dépouiller Fantine de la quasi-totalité de ses économies et du trousseau de fille. On note que la mère éplorée doit poursuivre sa route à pied, pendant que les Thénardier évoquent une échéance qu'ils vont pouvoir rembourser. La misère exploite la détresse.
1.3/ Le troisième document, iconographique, est plus précisément une photographie (genre) qui illustre (type) un dispositif mis en place pour l'abandon des nourrissons ; ce cliché est accompagné d'un bref commentaire (genre) de type explicatif (type) qui en éclaire le fonctionnement. L'ensemble mis en place dès 1540 pour recueillir les bébés abandonnés (propos directeur).
La photographie montre un poupon emmailloté, allongé sur une planchette semi- circulaire rotative qui permettait au personnel de l'hôpital de récupérer, depuis l'intérieur des locaux, le nourrisson déposé par ses parents ou l'un de ses parents. Derrière cette poupée figurant lebébé abandonné, une affichette explique au visiteur le fonctionnement de l'ensemble ; le reflet d'une vitre permet en effet de comprendre que ce « tour » est devenu une pièce de musée qui semble installée dans une niche d'un des murs de l'Hôtel-Dieu Saint-Jacques de Toulouse, donc en France.
Le commentaire, qui n'est autre que le texte de l'affichette reproduit en plus gros caractères, nous apprend que ce système pivotant, mis en place dès 1540 à Toulouse, permet alors aux parents désireux d'abandonner un nouveau-né (ce n'est fonctionnel que pour un bébé) de garder l'anonymat, tout en étant assurés que l'enfant sera recueilli sans délai par une religieuse de garde ; les abandons ont d'ailleurs lieu la nuit, ce qui préserve davantage encore l'anonymat des adultes. L'hôpital, alors tenu par des sœurs et contraint d'accueillir ces bébés, comme le précise le commentaire, applique à chaque nouveau-né un processus assez mécanique de vérifications successives, après l'administration des soins d'urgence.
1.4/ Le quatrième document est constitué de deux notes de bas de page (genre) illustratives (type) extraites d'un essai historique (genre du texte maître) de Louis Chevalier, publié en 1958 et intitulé Classes laborieuse et classes dangereuses à Paris pendant la première moitié du 19e siècle. Ces deux notes, à travers des exemples réels, illustrent la condition de nombre d'enfants en France au 19e siècle, ballottés entre exploitation et abandon (propos directeur).
La première note, à travers le cas de François Anet, garçonnet âgé de onze ans, illustre certaines pratiques propres aux familles rurales du 19e souvent miséreuses, en particulier dans le sud-ouest. Face à cette très grande pauvreté, les parents n'abandonnent pas
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