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Demain, dès l'aube de Victor Hugo

Commentaire de texte : Demain, dès l'aube de Victor Hugo. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  27 Avril 2022  •  Commentaire de texte  •  1 400 Mots (6 Pages)  •  335 Vues

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« L'amour divinise ce qu'il aime » aimait-à dire le comte de Ségur. L'illustre et talentueux Victor Hugo est un poète, écrivain et  romancier romantique français, né le 26 février 1802 à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris. En 1843 sa fille Léopoldine meurt noyée avec son mari et en 1851 Louis-Napoléon Bonaparte fait un coup d’État. Victor Hugo est une des grandes figures du drame romantique notamment avec Hernani écrite en 1830 et qui est l'une de ses plus belle pièce de théâtre. Mon axe de lecture sera un poème funèbre intemporel en mémoire de Léopoldine qui mettra en valeur la présence des deux thèmes suivant : premièrement le voyage d'un pèlerin et deuxièmement la douleur du deuil.

Je vais à présent procéder à la lecture de ce poème.

Je vais à présent procéder à une lecture analytique sur le mode d'un commentaire composé.

Premièrement : le voyage d'un pèlerin

Dans ce poème Victor Hugo fait référence à un voyage, un itinéraire pour rejoindre sa fille décédée, Léopoldine. Ce voyage solitaire de l’auteur s'exprime de plusieurs manières dans le texte. Le voyage de l'auteur dure une journée entière : de « l’aube » (v. 1), jusqu’à la tombée de la nuit exprimé par la métaphore « l'or du soir qui tombe » (v. 9). L'accumulation « je partirais » (vers 2) « j'irais » (vers 3) « je marcherais » (vers 5) et « j'arriverais » (vers 11) sont bien les différentes étapes d'une marche et désigne ainsi la présence d'un voyage. Cet itinéraire est raconté à travers de nombreuses figures de style : une anaphore de « j’irai par » (v. 3), mais également par un rythme ternaire au vers 1 « Demain, dès l'aube, à l'heure ». Ce voyage est mis en valeur par la place des verbes de mouvement en début de vers dans le premier quatrain et soulignée par l'anaphore « j'irais par » vers 3 qui traduit la détermination du poète. Le rejet vers 1 et 2 « demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne je partirai » met en scène l'impatience du départ. La détermination du poète peut également se traduire par une certaine volonté et certitude exprimé par l'accumulation « je partirais », « j'irais » vers 1-2 « je marcherais » vers 5, « sera », « je ne regarderais » vers 8-9 « j'arriverai » et « je mettrais »vers 11. Les verbes conjugués au futur simple -retrouvé aux vers 2, 3, 5, 8, 9 et 11- nous indique la fermeté et l'irrévocabilité de ce voyage entrepris par le poète. Les marques de déterminations sont nombreuses ; l'emploi du futur qui donne l'impression que le poète se donne des ordres, la présence d'une certaine insistance avec le rythme ternaire «  Demain, dés l’aube, à l’heure ou blanchit la campagne » vers 1 et des indications temporels très précise : de l’aube au crépuscule : « Demain, dés l’aube » vers 1 et « L’or du soir qui tombe » vers 9. Le voyage suit un rythme régulier par la répétition du mot « j'irai ». Il y a une idée de pèlerinage avec les trois moments de la journée ; le départ (aube), la marche (jour) et l'arrivée (soir). Cette idée apparaît d'autant plus évidente grâce à l'accumulation en gradation croissante « seul, inconnu, le dos courbés, les mains croisées,/ triste » vers 7 à 8 qui apparaît comme un chemin de croix qui devient de plus en plus douloureux pour Victor Hugo. Le poète devient un pèlerin « dos courbé » « mains croisées » vers 7. Ce parcours du poète, sa destination pour le cimetière « sur ta tombe » vers 11 prend alors l’allure d’un calvaire, d’un chemin de croix. Cette marche funèbre est accompagné par un chant funèbre basé sur un jeux phonique avec les rimes croisés. Ce pèlerinage a pour destination la tombe de sa fille, Léopoldine. Mais cet itinéraire ne mène pas le poète à l'amour mais à la mort. Victor Hugo chante, raconte et peint son calvaire. Pour cela, il fait une mise en abyme car il y a deux chiasmes l'un dans le premier quatrain et l'autre dans le dernier quatrain. Le chiasme présent dans le premier quatrain se situe dans les vers 2 et 3 « partirai » et « irai par » avec pour occurrence central, enchâssé « irai ». Le chiasme présent dans le dernier quatrain se situe dans le dernier vers « un bouquet de houx vert et de bruyère

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