Commentaire sur le roman La Joueuse De Go de Shan Sa
Commentaire de texte : Commentaire sur le roman La Joueuse De Go de Shan Sa. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Yopopou • 1 Mars 2014 • Commentaire de texte • 331 Mots (2 Pages) • 1 298 Vues
Ma solitude ressemble à un rouleau de soie cramoisi enfermé au fond d'un coffre de bois »…
Quelle délicatesse, quelle poésie dans ce roman-rencontre de 2 solitudes, celle d'une jeune fille mandchoue ayant comme passion le jeu de go (si j'ai bien compris, un jeu ressemblant fort aux échecs) et celle d'un jeune soldat japonais, son adversaire au jeu et son « ennemi » au point de vue politique (en effet, les Japonais envahissent la Mandchourie, nous sommes au début des années 30).
La place de « Mille Vents » est un lieu de jeu, le jeu de go. Chacun peut s'asseoir à une table et attendre un adversaire. Les deux jeunes gens vont donc tout naturellement se trouver. Mais la fusion des âmes a-t-elle bien lieu ? Il est très difficile pour un guerrier rempli d'idéal de sacrifice et de gloire, encore hanté par le tremblement de terre survenu dans son enfance, d'entrer dans le cerveau et le cœur d'une jeune fille à mille lieues de son mode de vie. Celle-ci est à l'âge des premières expériences sexuelles, et je dois dire qu'elle n'a pas froid aux yeux, la jeune fille. Elle est mêlée malgré elle à un groupe révolutionnaire et à la politique dure et cruelle des Japonais. Ces expériences vont bouleverser sa vie, au sens propre ! Et le guerrier est à mille lieues de se douter de ce qu'elle vit… Il espère, il s'imagine bien des choses...
Tout ceci est exprimé avec tellement de délicatesse, tout est tellement nimbé d'un silence rempli de regards furtifs, de déplacements de pions, d'introspection que j'ai très souvent l'impression de me trouver à la lisière d'un haïku. « Chaque pion est une marche de plus dans la descente de l'âme ».
Mais la guerre est là, aux portes de ce jeu, la guerre et la torture, la guerre et le viol… La joueuse de go va-t-elle encore avoir l'occasion de jouer ?
En tout cas, les lycéens ne se sont pas t
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