Commentaire du Chapitre 18 du conte philosophique Candide de Voltaire
Rapports de Stage : Commentaire du Chapitre 18 du conte philosophique Candide de Voltaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jenn_19 • 8 Juin 2015 • 529 Mots (3 Pages) • 819 Vues
I. Un monde idéalisé
A) Un monde inversé
L’univers de l’Eldorado présente de nombreux points communs avec ce que connaissent Candide et Cacambo, à cela près que bien des façons de se comporter relèvent d’une sorte de renversement, perçu comme tout à fait insolite.
Féminité de la garde royale et « grandes officières ».
Caractère grandiose de la réception réservée aux voyageurs : changement de vêtements/ insistance sur le décorum lors de l’arrivée au palais).
Familiarité avec le roi (« d’embrasser le roi et de le baiser des deux côtés »).
Absence d’appareil répressif (pas de cour de justice ni de prison).
B) Un monde d’abondance
Matériaux exceptionnels pour la construction du palais royal et gigantisme des constructions (« jusqu’aux nues »/ «galerie de deux mille pas »).
Richesse des costumes.
Richesse et originalité des éléments urbains (« fontaines »).
Indications chiffrées : « deux cent vingt pieds de haut et cent de larges »/ « vingt belles filles »/ « deux files […] de mille musiciens »/ « mille colonne »/ « deux mille pas ».
Utilisation du pluriel : « officiers »/ « officières »/ édifices »/ « liqueurs »/ « pierreries »
Accumulations et superlatifs.
C) Une société civilisée
Un accueil chaleureux.
Un monarque accessible, familier et humain.
Des gens respectueux de la morale : pas de prison ni de cour de justice.
Un intérêt pour le savoir et la culture : existence du « palais des sciences », son gigantisme et la quantité d’instruments.
II. Une utopie et un modèle
A) Les indices de l’utopie
L’Eldorado offre l’image d’un univers où tout est bien, beau, agréable, et où il n’existe aucune trace de conflit, de problème d’aucune sorte. Monde lisse et heureux, sans hypocrisie ni cruauté, il est une sorte de paradis où tout ce qui fait les charmes du monde réel se trouve porté à un degré qui relève de l’imagination.
Absence de réel émerveillement de Candide qui pourtant s’étonne et s’émerveille de tout, ce qui met sur le même plan ce qui est vraiment merveilleux (pierreries, moutons volants) et ce qui est réalisable (absence de prison). Ce qui fait de ce monde une utopie.
La spontanéité du comportement devant le roi.
L’importance absurde portée aux convenances.
B) Une mise à distance
Les indices qui créent la connivence sont, comme presque toujours, ceux du décalage, qui crée une tonalité désinvolte ironique, détachée.
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