Commentaire de txete sur le Chapitre 12 du roman Sa Majesté Des Mouches de William Golding

Ce chapitre est le dernier chapitre de Sa Majesté des Mouches de William Golding. A la fin du chapitre 11, nous avons pu assister à la mort de Porcinet et à la destruction du symbole de la cohésion entre les enfants, la conque. Jack a pris le commandement du groupe. C’est un chef autoritaire et tyrannique qui oblige chaque enfant à se prosterner devant lui. Ralph s’est enfui, il se cache car il a peur.

Pour analyser cet ultime chapitre, nous verrons dans un premier temps que cet extrait nous raconte une partie de cache-cache qui n’en est pas une, puis nous verrons dans un second temps que ce chapitre est surtout une parodie de la guerre et de la société.

Porcinet est mort et Ralph se retrouve seul. Il a peur, et c’est cette peur qui l’empêche de dormir et le tient en alerte, sans quoi il se ferait tuer. Mais malgré l’ambiance et malgré sa peur, il conserve une part de son innocence d’enfant et continue à espérer que tout cela n’est qu’un jeu.

En effet, il voudrait crier « pouce ! » pour cesser ce jeu et retourner manger et dormir avec ses anciens camarades. Il nous montre son innocence à travers la phrase « tout ça parce que j’étais un peu raisonnable » : « tout ça » est assez maladroit, on ne sait pas ce qu’il désigne, c’est une tournure de phrase assez enfantine. Mais surtout, il ne semble pas se rendre compte de ce qu’est ce « tout ça » : en effet, il insiste beaucoup sur le fait qu’il a faim, on a l’impression que la seule chose qui le dérange vraiment dans le fait d’être chassé est qu’il ne peut pas manger avec les autres, on le voit surtout lorsque le narrateur écrit « dans le confort et la sécurité, les autres devaient se régaler de viande ». En effet, il ne semble pas se rendre compte qu’à cet instant, sa vie est en danger. Il se remet en question lors de sa rencontre avec Erik et Sam, lorsqu’il leur demande « qu’est ce que j’ai fait ? » et qu’il affirme qu’il « n’a rien fait » à la manière d’un enfant qui cherche à se défendre d’une bêtise, ce qui nous montre son innocence car pour lui, ce qu’il a fait ne mérite pas qu’il meure. Il semble se rendre compte de ce qui l’attend s’il rencontre Jack et Roger seulement lorsqu’il demande à Erik et Sam « quand ils me trouveront, qu’est ce qu’ils me feront ? ».

Il finit donc par se rendre compte que ce jeu n’en est pas un, et c’est sa rencontre avec Erik et Sam, les jumeaux, qui le lui fait comprendre.

Les jumeaux Erik et Sam, qui étaient auparavant dans le camp de Ralph, ont rejoint le camp de Jack. Ralph vit cela comme une trahison et il en souffre, il « [pose] sa tête sur ses bras pour recevoir cette nouvelle blessure ». Ce qui semble différencier les jumeaux des autres membres de la tribu est qu’ils ne portent pas de maquillage de guerres. En souvenir de leur amitié, Ralph se montre à eux : leur devoir serait de l’arrêter ou de le tuer mais ils ne sont membres de la tribu que depuis peu, ils sont toujours civilisés. Ils optent pour le dialogue plutôt que la violence : les nombreux points de suspension montrent qu’ils ont peur, et pendant les dialogues, les retours à la ligne avec usage d’un tiret montrent qu’un jumeau finit la phrase de l’autre. Ils agissent en ami plutôt qu’en chasseur malgré le fait qu’ils soient opprimés par Jack, et donnent même de la nourriture à Ralph, qui a faim. Et lorsqu’enfin Sam apprend à Ralph que Roger a « aiguisé un bâton aux deux bouts », il ne comprend pas cette expression.

Ce chapitre est bel et bien une parodie de la société du XXème siècle, nous allons à présent étudier cet aspect de Sa Majesté des Mouches.

Les enfants de la tribu de Jack sont presque redevenus des sauvages : ils ne respectent pas les règles instaurées par Ralph, ils ne font rien de ce que font les

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