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Comment Paul Verlaine parvient-il à s’évader du monde réel grâce à la composition de ce sonnet ?

Commentaire de texte : Comment Paul Verlaine parvient-il à s’évader du monde réel grâce à la composition de ce sonnet ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  13 Novembre 2022  •  Commentaire de texte  •  1 537 Mots (7 Pages)  •  390 Vues

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Français, Commentaire de texte

Problématique : Comment Paul Verlaine parvient-il à s’évader du monde réel grâce à la composition de ce sonnet ?

Pour quelles raisons peut-on dire que l’Auberge est une image du bonheur tel que se le représente Verlaine ?

        Paul Verlaine est un poète qui naquit le trente mars mille huit cent quarante quatre à Metz et mourut le huit janvier mille huit cent quatre-vingt-seize à Paris. Il a appartenu à un mouvement symboliste qui décrit des réalités et des objets concrets pour exprimer des idées abstraites. Il était psychologiquement fragile et se disait né sous l’influence de Saturne qui engendre chez lui de la tristesse et de la mélancolie. En 1870, il épouse Mathilde MAUTE mais il l’abandonne pour une relation avec Arthur RIMBAUD. Dans un contexte de querelle entre les 2 hommes lors d’un voyage à Bruxelles, Arthur Rimbaud apprend à son amant qu’il veut rompre. N’acceptant pas cette décision, il le blesse légèrement de deux balles ce qui lui vaudra deux ans d’emprisonnement à la maison d’arrêt de Mons en Belgique et c’est dans ce contexte qu’il écrira L’Auberge. Ce poème, écrit en alexandrins, décrit une auberge imaginaire idéalisée telle que se la représente Verlaine. Comment Paul VERLAINE parvient-il à s’évader du monde réel grâce à la composition de ce sonnet ? Dans cet écrit argumentatif, nous verrons d’abord la description pittoresque d’une auberge campagnarde, puis nous continuerons en parlant de l’atmosphère de convivialité et de fraternité régnant dans cette bâtisse. Enfin, il adviendra de savoir comment l’auberge représente une image symboliste du bonheur.

        

Tout d’abord, Paul Verlaine nous propose une description très complète de « L’Auberge ». En effet, il parle de l’extérieur de celle-ci et nous montre la simplicité de l’architecture montrée par les phrases « Murs blancs, toit rouge, » (l .1), « Et la fenêtre s’ouvre » (l.14). Dans sa description, l’auteur emploie des termes simples qui se rapportent à la simplicité de la bâtisse, qui est composée de murs, d’un toit et d’une fenêtre. De plus, cet extérieur est coloré, composé de couleurs vives, ce qui est mis en lumière par les termes « blanc, rouge » (l.1). L’intérieur de « L’Auberge » est aussi évoqué par l’auteur. On peut voir qu’il la valorise en la faisant contraster avec le chemin pénible, fatiguant : la route. En effet, L’Auberge est un endroit paisible, gai contrairement au chemin qui est long, dangereux, ce qui est mis en lumière par les phrases « Ici l’on fume, ici l’on chante, ici l’on dort » (l.5) qui s’oppose au « grand chemin poudreux où le pied brûle et saigne » (l.2). On remarque enfin que l’enjambement au v1 et 2 rallonge la phrase et renforce donc l’idée de fatigue et de pénibilité du chemin. Paul Verlaine décrit l’Auberge comme un lieu de repos, paisible ce qui est montré par les termes « L’Auberge gaie avec le bonheur pour enseigne » (L.3). La salle de restaurant est aussi décrite par l’auteur, montré par les termes « La salle au noir plafond de poutres, aux images violentes de Malek Adel et des rois mages » (l.9 /10). Ceux-ci ont probablement été choisis par l’hôte lui-même car il est un soldat à la retraite. Le rejet à la ligne 10 montre au lecteur que le poète à beaucoup trop de choses à dire sur l’Auberge et que pour finir son récit, il doit terminer sur le vers d’après.

Paul Verlaine, rédige une description très complète le menant même à décrire les hôtes. En premier, il décrit l’hôte, un soldat retraité qui mène des actions plutôt pacifiques, il accueille les clients, ce qui est montré pas les phrases « L’hôte est un vieux soldat » (l.6). En revanche, L’hôtesse à beaucoup plus à faire : elle mène des actions actives car elle s’occupe de ses enfants en prenant soin d’eux, ce qui est montré aux vers 7et 8 par les mots « Et lave dix marmots roses et pleins de teigne, Parle d’amour et n’a pas tort ! » Elle doit aussi cuisiner, préparer le repas…

Après description de « L’Auberge », le poète nous parle de l’atmosphère de convivialité et de fraternité régnant dans cette auberge. Tout d’abord, les personnes présentes dont présentées comme réalisant des activités de détente, ce qui est montré par les vers « ici l’on fume, ici l’on chante, ici, l’on dort. » (v.5). On peut voir dans ces actions une certaine forme de vision de la vie Epicuriene, c’est-à-dire qu’ hôtes et convives vivent l’instant présent, et profitent de la vie. On remarque de plus que Verlaine à une certaine forme de sympathie pour l’hôtesse car lui fait des éloges. Dans son récit, le poète fait abstraction de toute discrimination quelle quelle soit, ce qui est précisé au vers 4 « et pas besoin de passeport » on peut voir une certaine forme de liberté totale. De plus, on peut penser que le poète fait partie des convives car il par à la troisième personne du pluriel et emploie le pronom « on » (l.5). Le fait que tout le monde partage le même repas est aussi une marque de non catégorie. Là-bas, tout le monde mange et partage ce même repas : une soupe aux choux. Ce repas est simple et fait référence à la simplicité de L’auberge vu au début. Plus intriguant encore, aux lignes 9-12, le poète nous fait interagir nous lecteurs dans l’auberge en parlant à la seconde personne du pluriel, ce qui est souligné par les mots : « Entendez-vous ? » (l.12), « vous accueille »(l.11)

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