Comment Expliquer Le Paradoxe Soulevé Par Simone De Beauvoir

L’auteur nous explicite, dans cet extrait, que l’homme, d’une civilisation et d’une culture à une

autre, « formate » la femme comme il souhaiterait qu’elle soit. En effet, l’homme désire mettre

en valeur le côté naturel de la femme car « une femme est d’autant plus désirable que la nature

y est davantage épanouie » mais le goût qu’il croît naturel n’est autre qu’aboutissant à une

femme qui se retrouve alors sophistiquée.

La mise en valeur des corps selon les modes enferment la femme en l’empêchant d’exprimer au

monde son naturel intrinsèque : elle « apparaît à l’homme comme sa chose ». Que cela soit les

vêtements, le maquillage ou encore les bijoux, tout sert à « cette pétrification du corps et du

visage » et à la rendre sophistiquée.

Simone de Beauvoir explique que, d’après certains primitifs, le rôle de la parure est de

parachever cette sophistication de la femme et la transformer en « idole ». L’auteur parle alors

d’« idole équivoque ». En effet, l’homme est attiré par la profonde nature de la femme (« il la

veut charnelle ») mais il veut à la fois l’arracher à cette même nature car il la veut à la fois

« lisse, dure, éternelle comme un caillou ».

Le naturel est alors tellement mis en valeur par multiples artifices (vêtements, accessoires,

maquillage, parures, coiffure, fragrance…) qu’il en devient antinaturel : « son regard (élément

naturel) […] n’est plus que l’ornement chatoyant de ses yeux (tant il est maquillé) ».

C’est pour cela que Simone de Beauvoir parle « d’étrange paradoxe », entre la femme qui met

en valeur son côté naturel mais de manière tellement sophistiquée, pour plaire à l’homme,

qu’elle devient alors antinaturelle.

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