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Charles Baudelaire

Commentaire d'oeuvre : Charles Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  30 Octobre 2014  •  Commentaire d'oeuvre  •  459 Mots (2 Pages)  •  648 Vues

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Charles-Pierre Baudelaire est un poète français, né à Paris le 9 avril 1821 et mort dans la même ville le 31 août 1867 à 46 ans, il occupe une place considérable parmi les poètes français pour un recueil. Il a tenté de tisser des liens entre le mal et la beauté, le bonheur fugitif et l'idéal inaccessible, la violence et la volupté , mais aussi entre le poète et son lecteur (« Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère ») et même entre les artistes à travers les âges .

Le poème parle sur les aveugles, mais la description qu’il fait d’eux est surprenante, paradoxale, il va à l’encontre de l’opinion courante. La surprise vient du fait que Baudelaire semble insensible au malheur des aveugles. Il les décrit avec des adjectifs péjoratifs qui ne laissent a priori transparaitre aucune compassion ( vraiment affreux, terrible, ridicules). L’adjectif affreux, à la fin du premier vers, est renforcé par l’adverbe vraiment et l’allitération en r qui se poursuit dans les vers suivants; vraiment affreux, pareils aux mannequins, vaguement ridicules, terribles. Cette accroche est d’autant plus surprenante que le poème s’ouvre sur le verbe CONTEMPLER. Ceci conduit le lecteur à attendre quelque chose de beau et d’admirable. Or survient l’adjectif affreux qui rompt harmonie attendue. Baudelaire s’attarde ensuite sur quelques caractéristiques des aveugles. Il souligne tout d’abord leur démarche disloquée, qui tend à faire rire. C’est ainsi qu’il faut comprendre la référence aux mannequins au vers 2.Il n’évoque pas les ambassadrices de défilés de mode, mais les statues articulées que l’on trouve dans les ateliers d’artiste et dont les mouvements sont saccadés. Puis Baudelaire fait référence a un élément essentiel dans le poème : le regard des aveugles. On révèle ainsi le champ lexical de la vue dans ce sonnet : globes, ténébreux, yeux, regardaient, le noir, vois. De plus, la façon des aveugles de diriger leur regard vers le ciel est au cœur de la compréhension du poème. Il faut souligner l’emploi de la majuscule à CIEL au vers 14. Le passage de minuscule à la majuscule souligne le passage du matériel au spirituel. Pour Baudelaire, ce mouvement physique du visage des aveugles vers le ciel doit receler une quête spirituelle. Le poète nous laisse penser que les aveugles sont animés par un espoir, une quête spirituelle qui les fait vivre. Les aveugles représente dans ce poème les hommes qui, plongés dans le noir, cherchent une réponse au mystère de leur condition humaine. Les aveugles sont évoqués dans ce sonnet pour mettre en relief la solitude radicale de Baudelaire. La gradation au vers 12 met l’accent sur la recherche effrénée de plaisir poursuivi par le commun des mortels.

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