Candide et L'optimisme
Commentaire de texte : Candide et L'optimisme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar clarinette28 • 11 Novembre 2022 • Commentaire de texte • 1 012 Mots (5 Pages) • 241 Vues
Candide et L’optimiste
Le siècle des Lumières engendra de nombreuses évolutions dans le domaine philosophique, notamment par l’apparition d’auteurs comme Rousseau, Montesquieu et Voltaire. C’est d’ailleurs par ce dernier qu’apparaît le conte de Candide ou l’Optimisme en 1759. Voltaire livre sa vision du monde et de son époque à travers des histoires inventées. La forme d’histoire contée et imaginaire lui permet d’éviter la censure de l’époque tout en instruisant le lecteur par ses réflexions visant des situations réelles.
Ce texte qui ouvre le conte de Voltaire décrit la société du château d’un baron chez lequel vit Candide. Cette société se présente comme un paradis terrestre digne des contes de fée.
Cependant, il apparaît progressivement que ce monde n'est pas idyllique et qu’il a des aspects grotesques et superficiels tournant au ridicule.
Mais alors, on peut se demander quelles sont les intentions de Voltaire dans cette ouverture de Candide ou l’Optimisme.
C’est ce que nous développerons avec l’utilisation du genre littéraire conté et son impact sur l’histoire, puis dans un second temps la dimension ironique de l’optimisme de Leibniz.
Tout d’abord, Voltaire entame sa critique en faisant perdre toute crédibilité à l’optimisme de ses personnages, eux-mêmes étant l’allégorie de la société de leur époque. En effet, Pangloss démarre cet extrait avec un discours direct caricaturant la théorie du philosophe Leibniz dont Pangloss en est la représentation grotesque. Dès la ligne 1 à 10, Pangloss développe un syllogisme en quatre propositions : «» qui est un discours rempli de connecteurs logiques. Mais à défaut de Leibniz, ses arguments non pas de cohérence entre leurs causes et leurs conséquences. Il ne cherche pas à former un vrai savoir fait de connaissances factuelles, ce qui crée une théorie erronée pour justifier leur optimisme. Elle décrédibilise la théorie de Leibniz sur l’optimisme et dis implicitement que celle-ci n’est basée sur aucune logique concrète. Il réalise des raisonnements faux sur la finalité des choses : « les nez ont été faits pour porter des lunettes; aussi nous avons des lunettes. Les jambes sont visiblement instituées pour être chaussées, et nous avons des chausses. » (L.6) Cette accumulation graduée de faits, forment un parallélisme de construction et apporte alors un comique de répétition. Elle répond à une conception incohérente du bonheur, illusoire.
De plus, le personnage principal nommé Candide est la représentation parfaite du noble simpliste. À plusieurs reprises, il est représenté comme un personnage vide d’existence, comme par exemple avec sa vision du bonheur qui se résume à quatre choses « ». Cette simplicité d’esprit dérisoire critique ouvertement l’optimisme. Elle l’associe à un manque de connaissances et de sens critique de la part de l’optimiste lui-même. Pour Voltaire, quelqu’un de fondamentalement optimiste ne peut être autre chose que simplet et ignorant. Cette idée d’absence de discernement et d’esprit est renforcée par « ». Les mots « croyait » et « innocemment » mettent en exergue la crédulité de l’enfant et son optimisme démesuré qui le laisse croire que tout ce qu’on lui dit est vrai, ignorant les vérités déplorable du monde. Inconsciemment l’optimiste se cache derrière des connaissances non avérées pour ignorer les vérités péjoratives du monde et ainsi rester dans une existence utopique et imaginaire. Selon Voltaire, l’optimiste n’est qu’un déserteur de sa propre réalité.
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