Anthologie poétique : désespoir amoureux
TD : Anthologie poétique : désespoir amoureux. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar TheStartGame06 • 5 Mai 2018 • TD • 1 384 Mots (6 Pages) • 1 301 Vues
LE DÉSESPOIR
AMOUREUX
Table des matières
« Mai », Guillaume APOLLINAIRE
« Les Cloches », Guillaume APOLLINAIRE
« Un soir de demi-brume », Guillaume APOLLINAIRE
« Beaucoup de ces dieux », Guillaume APOLLINAIRE
« Voie lactée », Guillaume APOLLINAIRE
« Clotilde », Guillaume APOLLINAIRE
« Marie », Guillaume APOLLINAIRE
« L'adieu », Guillaume APOLLINAIRE
« La porte », Guillaume APOLLINAIRE
« La tzigane », Guillaume APOLLINAIRE
« Cors de chasse », Guillaume APOLLINAIRE
Préface
Guillaume Apollinaire est un grand poète du XX siècle. Il est né à Rome le 26 août 1880 d'une mère Polonaise et d'un père inconnu (un officier Italien selon certaines rumeurs).
En 1900, il s'installe à Paris et, vivant dans la précarité, il passe un diplôme de sténographie et il devient employé de banque
En 1901, il est engagé comme précepteur en Allemagne et tombe amoureux de la gouvernante, Annie Playden, qui refuse ses avances : ses premiers poèmes comportent la trace de sa douleur d'homme éconduit.
De retour à Paris en août 1902, il garde le contact avec Annie et se rend auprès d'elle à deux reprises à Londres. Mais en 1905, elle part pour l'Amérique. Le poète célèbre sa douleur amoureuse dans de longs poèmes tels que « La Chanson du mal-aimé » et « Annie ».
A son retour à Paris en 1902, il publie « l'Hérésiaque », dans La Revue blanche, qu'il signe pour la première fois Guillaume Apollinaire. Il fréquente les milieux artistiques et devient l'ami d'artistes comme Rousseau, Maurice de Vlaminck et Pablo Picasso qui lui fait connaître en 1907 le peintre Marie Laurencin, avec laquelle il a une liaison passionnée jusqu'en 1912.
Il obtient son premier succès en 1913 en publiant son premier recueil, Alcools, qui rassemble tous ses poèmes depuis 1898.
En 1914, il s'engage comme artilleur dans l'armée française. Après avoir été blessé à la tête en 1916 par un éclat d'obus, il se remet à écrire après des mois de convalescence.
En 1918, il publie son second grand recueil poétique Calligrammes quelques mois avant de mourir, le 9 novembre, de la grippe espagnole.
Alcools est le premier recueil de Guillaume Apollinaire et regroupe tous ses poèmes de 1898 à 1912. Il est paru en 1912. Tiré à environ 600 exemplaires, 350 seront vendus la première année, ce qui représente le premier succès d'Apollinaire.
Le recueil n'est pas organisé dans un ordre chronologique : on peut malgré tout déceler des cycles correspondants à différentes périodes de la vie d'Apollinaire. L'auteur a respecter une certaine alternance entre textes longs et courts et a également placer une ouverture et un final très forts (avec « Zone » et « Vendémiaire »).
On distingue plusieurs cycles dans le recueil :
Le cycle rhénan, écrit principalement lors de son séjour en Allemagne et ses amours avec Annie Playden, où l'on retrouve les thèmes du rhin et du mal-aimé. Guillaume eut d'abord l'idée d'en faire un recueil, qu'il aurait intitulé Le Vent du Rhin.
On trouve également le cycle du mal-aimé, qui est un poème de fin d’amour, écrits vers 1908. Selon le poète, chacun des poèmes de ce cycle est un événement de sa vie, le plus souvent évoquant la tristesse. Ce fut aussi une idée de recueil pour Apollinaire, dont le titre aurait été Le Roman du mal-aimé.
Enfin, le dernier cycle important que l'on peut remarquer est celui de l'eau, qui a une place importante dans l’œuvre. Celui-ci aurait pu donner naissance au recueil L'eau de vie, en 1910.
« Mai »
Le mai le joli mai en barque sur le Rhin
Des dames regardaient du haut de la montagne
Vous êtes si jolies mais la barque s’éloigne
Qui donc a fait pleurer les saules riverains
Or des vergers fleuris se figeaient en arrière
Les pétales tombés des cerisiers de mai
Sont les ongles de celle que j’ai tant aimée
Les pétales flétris sont comme ses paupières
Sur le chemin du bord du fleuve lentement
Un ours un singe un chien menés par des tziganes
Suivaient une roulotte traînée par un âne
Tandis que s’éloignait dans les vignes rhénanes
Sur un fifre lointain un air de régiment
Le mai le joli mai a paré les ruines
De lierre de vigne vierge et de rosiers
Le vent du Rhin secoue sur le bord les osiers
Et les roseaux jaseurs et les fleurs nues des vignes
[pic 1]
Rivière au printemps (entre 1850 et 1943)
Chadwick Francis Brooks
« Un soir de demi-brume à Londres »
Un soir de demi-brume à Londres
Un voyou qui ressemblait à
Mon amour vint à ma rencontre
Et le regard qu’il me jeta
Me fit baisser les yeux de honte
Je suivis ce mauvais garçon
Qui sifflotait mains dans les poches
Nous semblions entre les maisons
Onde ouverte de la Mer Rouge
Lui les Hébreux moi Pharaon
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