Anthologie De 10 Poème Sur Les Animaux
Mémoire : Anthologie De 10 Poème Sur Les Animaux. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dergvgf • 9 Mai 2014 • 2 778 Mots (12 Pages) • 2 142 Vues
ANTHOLOGIE POETIQUE
Proposée par Wendy FERRIER
PREFACE
Pour beaucoup de monde aujourd’hui, la lecture poétique n’est pas importante. Les lycéens par
exemple, ne voient qu’une obligation dans le fait de lire des poèmes, et n’en remarquent pas les
avantages. Platon disait qu’elle nous éloignait de la réalité. Alors comment peut-on monter son
utilité ?
Tout d’abord, la lecture poétique peut nous procurer du plaisir grâce à sa beauté. Elle nous
transporte hors du réel et nous fait rêver. En effet, les jeux sur les sonorités, les rimes, les rythmes et
tout autre procédé poétique rendent les poèmes beaux et gracieux. Ce n’est cependant pas
seulement pour sa beauté « plastique » que la lecture poétique est intéressante. En effet, elle est
également source de réflexion. Elle nous permet de nous poser des questions, sur des sujets
auxquels nous ne pensons pas forcement. Par exemple, Francis Ponge remet en question l’image que
l’on peut avoir d’un cageot avec son poème « Le Cageot » (1942), et nous incite donc à la réflexion.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la lecture de l’œuvre de Baudelaire représente de l’intérêt à
notre époque. En effet, dans Les Fleurs du Mal, Baudelaire se pose des questions existentielles. Il se
pose des questions sur la dimension tragique que peut prendre la vie, il se demande quel peut être
son sens et rend compte de l’irréversibilité du temps. Dans la section « spleen et idéal », le spleen
prend une dimension existentielle qui cherche son sens dans l’idéal. On peut donc dire que la lecture
de l’œuvre de Baudelaire rempli un rôle moral et philosophique, que l’on peut d’ailleurs remarquer
grâce au titre de son œuvre : Les Fleurs du Mal. Dans ce titre, Baudelaire veut faire le rapprochement
entre la beauté et le mal, que l’on peut associer à la vie et sa dimension tragique.
Le corpus de cette anthologie est constituée de dix poèmes de la section « Spleen et idéal » des
Fleurs du mal de Baudelaire, et ayant tous pour thème les présences animales. Tout d’abord, on
pourra lire des poèmes dont les animaux incarnent la beauté comme « Le serpent qui danse », 28ème
poème de la section ; « Une charogne », 29ème poème de la section et « La beauté », le 17ème. Ensuite,
on lira des poèmes dans lesquels le poète s’identifie en quelque sorte aux animaux avec
« L’albatros », le 2ème de la section, « Le chat », le 51ème ; « Les chats », le 66ème et « Les hiboux », le
67ème. Enfin, on aura des poèmes dans lesquels le poète identifie les animaux à des personnes,
comme « Le chat », le 34ème poème de la section ; puis « Bohémiens en voyage », le 13ème et pour
finir « Les phares », le 6ème. J’ai choisi le thème des présences animales car j’avais beaucoup apprécié
« L’albatros », que l’on a étudié en classe, et je voulais voir si Baudelaire utilisait fréquemment
l’image des animaux dans ses poèmes, et dans quel but.
XXVIII
LE SERPENT QUI DANSE
Ce poème reflète l’amour entre Baudelaire et sa femme Jeanne. Dans ce poème, Baudelaire
décrit la démarche de Jeanne comme un serpent qui danse et charme.
Que j’aime voir, chère indolente,
De ton corps si beau,
Comme une étoffe vacillante,
Miroiter la peau !
Sur ta chevelure profonde
Aux âcres parfums,
Mer odorante et vagabonde
Aux flots bleus et bruns,
Comme un navire qui s’éveille
Au vent du matin,
Mon âme rêveuse appareille
Pour un ciel lointain.
Tes yeux, où rien ne se révèle
De doux ni d’amer,
Sont deux bijoux froids où se mêle
L’or avec le fer.
À te voir marcher en cadence,
Belle d’abandon,
On dirait un serpent qui danse
Au bout d’un bâton.
Sous le fardeau de ta paresse
Ta tête d’enfant
Se balance avec la mollesse
D’un jeune éléphant,
Et ton corps se penche et s’allonge
Comme un fin vaisseau
Qui
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